- Les métiers de l'Armurerie : Lycée Professionnel Benoît Fourneyron à Saint-Etienne -

Le service civique écologique : un engagement d’avenir

Lancé en août 2024, le service civique écologique a soufflé sa première bougie. Pensé pour mobiliser 50 000 jeunes d’ici 2027, il offre l’opportunité de s’investir concrètement dans la préservation de l’environnement. Un an après, les retours montrent que ce dispositif séduit de plus en plus de volontaires. Les missions sont variées et ancrées dans des problématiques locales : restauration d’espèces végétales en déclin, suivi de la nidification d’oiseaux, appui aux équipes d’ingénierie écologique ou encore sensibilisation du public. Elles permettent une immersion directe dans les enjeux de biodiversité et de transition écologique, souvent au plus près du terrain. Pour beaucoup de participants, l’expérience se révèle enrichissante tant sur le plan personnel que professionnel. Depuis la création du label écologique, la part des missions liées à l’environnement progresse. Elles représentent aujourd’hui 8 % des offres, contre 6,5 % en 2023. L’Agence du service civique met en avant un objectif clair : former une éco-citoyenneté durable et encourager les jeunes à poursuivre leur engagement, bien au-delà de la mission. Autre atout non négligeable : la dimension financière. L’État prend en charge 80 % de l’indemnisation, soit 620 € mensuels, ce qui sécurise à la fois les structures et les volontaires. Cette aide rend l’engagement accessible à un plus grand nombre, indépendamment de la situation sociale. Cependant, la question de l’insertion professionnelle demeure en suspens. Les missions sont reconnues comme formatrices, mais elles ne débouchent pas toujours sur un emploi direct. Ce service civique doit donc être envisagé comme une étape d’apprentissage, une opportunité de se forger des compétences transférables et de clarifier son orientation future.

Vers une gouvernance équitable de l’eau en Méditerranée pour les zones humides

La Méditerranée, région à la fois riche en diversité écologique et fragile face aux pressions croissantes sur ses ressources naturelles, est confrontée à un défi majeur : la sécurité hydrique. Pour y répondre, plusieurs initiatives œuvrent à renforcer les capacités des sociétés et des institutions locales, en plaçant l’eau au cœur d’une diplomatie fondée sur l’équité, la coopération et la durabilité. Parmi elles, le programme BRIDGE (Building River Dialogue and Governance) et l’Alliance Méditerranéenne pour les Zones Humides (MAW) constituent deux leviers complémentaires. Lancé en 2011 par l’UICN, BRIDGE vise à améliorer la gouvernance de l’eau dans les bassins fluviaux transfrontaliers. Le programme repose sur l’apprentissage, la mise en pratique et le dialogue entre acteurs, afin de favoriser une gestion partagée et durable des ressources hydriques. En une décennie, il a été déployé dans une vingtaine de bassins à travers le monde, contribuant à instaurer une « paix bleue » par l’eau. La cinquième phase (2022–2026) consolide ces acquis en se concentrant sur la facilitation de négociations, la médiation institutionnelle et l’appui technique, impliquant les usagers de l’eau, les autorités municipales et nationales, les associations, les institutions régionales et des acteurs internationaux. Créée en 2023, l’Alliance Méditerranéenne pour les Zones Humides (MAW) complète cette dynamique en rassemblant plus de 30 organisations issues de 18 pays. Elle agit comme plateforme régionale pour défendre, restaurer et promouvoir l’utilisation durable des zones humides et rivières. Grâce à ses mécanismes Wetland Red Alert (alerte sur les menaces) et Green Light (valorisation d’initiatives positives), l’Alliance renforce les capacités locales et mène des actions de plaidoyer. Elle constitue également un centre de connaissances partagé, garantissant que les voix communautaires soient prises en compte dans les décisions de haut niveau. 

Dégâts de grand gibier : état des lieux économiques, politiques et juridiques...

La Fédération nationale des Chasseurs (FNC) relance le débat sur la prise en charge des dégâts causés par les sangliers, dont la population a explosé en France ces dernières décennies. Alors que les indemnisations pèsent lourdement sur des fédérations déjà fragilisées, la FNC demande une refonte du système actuel. Elle affirme ne plus vouloir payer seule les dégâts, et propose que l'État et les agriculteurs y contribuent. « Chaque année, des millions d'€ s'évaporent pour compenser des cultures agricoles ravagées par des sangliers toujours plus nombreux… Et rien ne change » a écrit le président de la FNC, dans son éditorial. Pourtant, au départ, l’accord était limpide. Emmanuel Macron, soucieux d’entretenir son lien privilégié avec le monde rural et cynégétique, avait acté une prise en charge partielle par l’État, des dégâts agricoles causés par les sangliers. Le 1er mars 2023, un accord entre l’État, la FNC et les syndicats agricoles avait été signé lors du Salon international de l’Agriculture. Son objectif : réduire de 20 à 30 % les surfaces détruites par le grand gibier d’ici à trois ans, par rapport à 2019. Sur le plan financier, l’État s’engageait à verser 60 M€ sur trois ans aux FDC : 25 M€ en 2023, 20 M€ en 2024 et 15 M€ en 2025. Une enveloppe complémentaire de 20 M€, issue du plan de relance, avait également été prévue pour compenser l’augmentation des coûts d’indemnisation, liée notamment à la flambée des prix des matières premières. Ces accords ont été transposés par un arrêté et un décret du 28 décembre 2023 (JO du 30/12). L’arrêté modifie celui du 1er août 1986 : il réintroduit la chevrotine en battue et encadre strictement l’agrainage dit dissuasif. Le décret précise la procédure d’indemnisation : seuil minimal fixé à 150 € par exploitation et par campagne (R.426-11), délais d’estimation raccourcis, contre-expertise possible dans les 48 h ouvrées, et absence de recours pour les décisions unanimement inférieures à 3 000 €. Il établit également un suivi renforcé via les commissions départementales administratives paritaires. Mais rien n’est prévu après 2025, alors que les dégâts n’ont pas baissé, et flirtent désormais avec les 90 M€ par an (source FNC). Ces sommes restent principalement à la charge des FDC, financées par les cotisations cynégétiques et un mécanisme de péréquation nationale. Avec un nombre de chasseurs en recul constant, le système apparaît aujourd’hui « exsangue et au bout du rouleau », selon les termes mêmes de la FNC...

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Comptage interdépartemental des grands cervidés Creuse et Corrèze

Tous les six ans, les FDC de la Creuse et de la Corrèze unissent leurs efforts pour organiser un grand comptage interdépartemental du cerf élaphe sur le Plateau de Millevaches. Cette opération d’envergure, unique en France, constitue un outil scientifique essentiel pour suivre l’évolution des populations de cervidés et adapter la gestion de la faune sauvage aux réalités du terrain. Cette mission technique qui mobilise chasseurs, bénévoles et naturalistes autour d’un objectif commun : mieux connaître les cerfs de nos forêts, se déroulera les 4 et 5 octobre prochains. Contrairement au simple suivi du brame, ce comptage repose sur une approche plus complète. Les équipes d’observateurs se déploieront à l’aube et au crépuscule, aussi bien sur les places de brame que dans les zones périphériques, afin de repérer, identifier et dénombrer les animaux. Chaque observation prend en compte non seulement le nombre de cerfs, mais également leur structure : mâles adultes, biches, jeunes de l’année ou daguets. Cette méthode, qui combine écoute du brame, comptage au phare et observation directe, permet de fiabiliser les résultats et de localiser avec précision les noyaux de populations. Lors du précédent comptage, réalisé en 2018, plus de 320 bénévoles avaient été mobilisés sur l’ensemble du Plateau de Millevaches. En deux soirées d’observations, environ 1 150 animaux avaient été recensés, avec une répartition équilibrée entre Creuse et Corrèze. Les analyses avaient montré que la population se structurait alors autour de 40 % de femelles, 35 % de mâles et près de 25 % de jeunes de l’année, un indicateur encourageant du dynamisme de reproduction. Ces résultats avaient permis d’affiner les plans de chasse et de mieux comprendre la répartition spatiale des cerfs, qui occupent aujourd’hui près de 60 000 hectares de milieux forestiers et de landes sur le Plateau.

Une guérison spectaculaire mais isolée : le cas d’Ellie Lobel et les piqûres d’abeilles...

Le parcours d’Ellie Lobel, physicienne britannique atteinte depuis quinze ans de la maladie de Lyme, a bouleversé le corps médical. Hospitalisée en Californie et placée en soins palliatifs, elle ne voyait plus d’issue à des douleurs chroniques devenues insupportables. Pourtant, un événement inattendu a changé le cours de sa vie : une attaque d’abeilles africanisées, redoutées pour leur agressivité. Victime de multiples piqûres, la patiente pensait succomber à un choc anaphylactique. Contre toute attente, ses symptômes ont commencé à s’estomper. Quatre jours plus tard, fièvre, inflammations et fatigue cognitive s’étaient dissipées. Selon ses médecins, la bactérie responsable de la maladie de Lyme, Borrelia burgdorferi, semblait avoir disparu de son organisme. Cette guérison spectaculaire a conduit certains chercheurs à s’intéresser de plus près au venin d’abeille. L’un de ses composants, la mélittine, est un petit peptide connu pour sa capacité à détruire les membranes bactériennes. Des travaux menés en laboratoire sur des cellules et des modèles animaux ont déjà montré ses propriétés antibactériennes, antifongiques et anti-inflammatoires. Son potentiel antiviral et anticancéreux est également étudié. Néanmoins, les spécialistes insistent : il s’agit d’un cas unique, qui ne saurait être considéré comme un traitement reconnu. Si les venins animaux constituent une piste prometteuse pour de futurs médicaments – comme l’ont déjà montré des recherches sur les venins d’araignée ou de lézard – aucune preuve scientifique solide n’existe encore pour valider l’usage du venin d’abeille contre la maladie de Lyme...

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Chasse à la palombe aux filets : l'association One Voice a saisi le Conseil d'Etat

Une fois de plus, une chasse traditionnelle se retrouve dans le collimateur des écologistes. L’association One Voice a saisi le Conseil d’État afin d’obtenir l’interdiction de la chasse à la palombe aux filets, dite « aux pantes », pratiquée depuis des générations dans le Sud-Ouest. La plus haute juridiction administrative française va devoir se prononcer sur la conformité de ces pratiques au droit européen, en particulier à la directive Oiseaux. L’association estime que ces arrêtés, autorisant la chasse dans les Landes, le Lot-et-Garonne, la Gironde, le Gers et les Pyrénées-Atlantiques, vont à l’encontre des textes européens. Selon elle, les filets utilisés seraient « non sélectifs », donc prohibés. Ce discours n’est pas nouveau : depuis des années, les écolos multiplient les recours contre différentes formes de chasse traditionnelle, qu’il s’agisse de l’ortolan, de l’alouette ou désormais de la palombe. C’est un nouvel épisode d’une offensive systématique contre un patrimoine cynégétique multiséculaire. Jusqu’à présent, le Conseil d’État n’avait jamais été amené à trancher sur la palombe. Mais il avait déjà, sous la pression d’associations similaires, interdit d’autres modes de capture jugés contraires au droit européen. De quoi inquiéter les chasseurs du Sud-Ouest, attachés à ces pratiques qui allient tradition, transmission et identité culturelle. Face à cette attaque, la FNC appelle le gouvernement à tenir ses engagements. Dans un communiqué, elle exige que « les services du ministère assurent une défense sans faille de ces chasses patrimoniales devant le Conseil d’État ». Pour les chasseurs, il s’agit avant tout de préserver une culture locale, un savoir-faire transmis de génération en génération, loin des caricatures véhiculées par certaines associations militantes. La décision du Conseil d’État ne pourra sans doute pas être connue avant des mois, mais One Voice espère déjà que 2026 marquera la fin de cette tradition, confirmant ainsi sa volonté d’effacer, petit à petit, toutes les formes de chasse traditionnelle. Même en cas d’annulation, le gouvernement garde la possibilité de publier de nouveaux arrêtés, comme il vient de le faire pour la chasse à l’alouette. Mais là encore, les écolos ont immédiatement annoncé de nouveaux recours. Régis Hargues, directeur de la Fédération départementale des chasseurs des Landes, a réagi : « Nous ne sommes pas surpris de l'attaque, mais nous sommes surpris de ne pas avoir été prévenus » a-t-il déclaré au lendemain de la révélation de la saisine du Conseil d'Etat par One Voice.

Corse : la guerre aux rats est déclarée sur les îles Sanguinaires

Depuis le 1er septembre, une vaste opération de dératisation est en cours sur l’île de Mezu Mare, au cœur de l’archipel des Sanguinaires, au large d’Ajaccio. Cette initiative, portée conjointement par l’ONG « Initiatives pour les petites îles de Méditerranée » (PIM), et le « Syndicat mixte du Grand Site » (SMGS), vise à restaurer l’équilibre écologique du site et à protéger les oiseaux marins qui y nichent. L’opération devrait s’étendre jusqu’en octobre et constitue une étape décisive dans la gestion du site Natura 2000 du golfe d’Ajaccio. L’enjeu est de taille : le rat noir, espèce invasive introduite accidentellement par l’homme (probablement via les bateaux dès l’Antiquité), représente une menace considérable pour les colonies d’oiseaux marins. Prédateur opportuniste, il consomme les œufs, attaque les poussins et perturbe les sites de nidification. À cela s’ajoute la dégradation des habitats, qui fragilise davantage les espèces déjà vulnérables. Parmi elles, on compte les puffins de Scopoli, les puffins Yelkouan, les océanites tempête et les martinets pâles, dont la reproduction est particulièrement lente, chaque couple ne pondant qu’un seul œuf par an. En Corse, on estime que 34 îlots sont infestés par le rat noir, dont onze abritent des colonies d’oiseaux marins en danger. Sur Mezu Mare, environ 800 pièges doivent être installés. L’objectif est de permettre à terme la recolonisation de l’île par le puffin Yelkouan, aujourd’hui absent en raison de la pression exercée par les rats. L’opération s’inscrit dans une démarche de long terme. Comme l’a rappelé Christian Balzano, directeur du SMGS, la dératisation des Sanguinaires est une action prioritaire du document d’objectifs (Docob) élaboré dès 2020. Après plusieurs années de concertation locale et une étude de faisabilité approfondie, le projet entre enfin dans sa phase opérationnelle. Cette initiative bénéficie aussi du soutien du programme européen Life Espèces marines mobiles, coordonné par l’OFB et financé par l’Union européenne et l’État français. Ce programme ambitieux, qui implique douze partenaires, vise à enrayer le déclin de 23 espèces marines d’ici 2030.

Le chacal doré au menu du CIC

La délégation allemande du Conseil international pour la conservation de la faune sauvage (CIC) a tenu sa réunion d’automne fin août au château de Feyregg, en Haute-Autriche. L’événement a rassemblé près de cent participants, illustrant la vigueur du réseau allemand et son rôle actif dans la promotion d’une conservation fondée sur la science. Le Dr Steffen Koch, chef de la délégation, et son adjoint Hannes Siege ont accueilli les membres dans ce cadre historique, avant d’ouvrir des échanges centrés sur des projets de recherche et des enjeux de gestion faunistique. Les membres ont présenté plusieurs initiatives soutenues par la délégation. Parmi elles, l’utilisation de l’intelligence artificielle pour l’identification des grands cervidés, destinée à améliorer le suivi et la reconnaissance des individus, ainsi qu’une étude novatrice sur la migration des bécassines, grâce à des balises GPS. Ces projets témoignent de l’engagement du CIC dans les sciences appliquées. La vitalité de la délégation a également été mise en avant avec l’intégration de 25 nouveaux membres, dépassant largement l’objectif de croissance fixé. La section CIC Young Opinion a pour sa part souligné l’enthousiasme et la créativité des jeunes générations investies dans la protection de la faune. Mais l’attention s’est surtout portée sur un sujet sensible : l’expansion rapide du chacal doré (Canis aureus) en Allemagne. Ce carnivore, originaire d’Europe du sud-est, déjà présent dans certaines zones méditerranéennes, colonise désormais de nouvelles régions sans véritable régulation. S’il n’est pas considéré comme une espèce invasive par l’Union européenne, son installation dans les écosystèmes allemands soulève des interrogations majeures...

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Fête de la Sange à Sully sur Loire : demandez le programme !

Le parc du château de Sully-sur-Loire s’apprête à vibrer au rythme de la 28e édition de la Fête de la Sange, les 12, 13 et 14 septembre 2025. Ce rendez-vous, devenu incontournable, réunit chaque année, des passionnés de chasse, de pêche et de nature, mais aussi des familles et curieux venus profiter d’un week-end festif dans un cadre exceptionnel classé au patrimoine mondial de l’UNESCO. La Fête de la Sange, organisée par le Comité de la Sange, rassemble plus d’une centaine d’exposants. Éleveurs, artisans, commerçants et associations viennent partager leur savoir-faire : présentation de meutes, démonstrations de pêche, découverte des productions locales et échanges autour du patrimoine naturel. Pendant ces trois jours, le public pourra assister à de nombreuses animations, concerts et spectacles :

Vendredi 12 septembre

•       10h00 : ouverture du Salon

•       19h30 : concert de trompes de chasse de la Fédération Internationale (FITF) à l’église Saint-Ythier

•       20h00 : spectacle de variétés dans le parc du château avec Les Mauvais Garçons du Loiret

Samedi 13 septembre

•       09h00 : ouverture du Salon

•       10h00 : inauguration officielle

•       18h00 : spectacle équestre

•       20h00 : finale internationale des trompes de chasse de la FITF

Dimanche 14 septembre

•       07h00 : premiers départs de la randonnée sur la Loire (4 départs prévus)

•       08h00 : ouverture du vide-greniers allée des Tilleuls

•       11h00 : messe de la Sange dans l’avant-cour du château

Grâce à l’implication de plus de 100 bénévoles et au soutien de partenaires tels que la municipalité de Sully-sur-Loire, la Communauté de Communes du Val de Sully, le Département du Loiret, la Région Centre-Val de Loire, la Fédération de Chasse, la Fédération de Pêche, ou encore plusieurs entreprises locales, la Fête de la Sange s’impose comme un moment phare de la rentrée en région Centre. Un week-end à ne pas manquer, entre nature, patrimoine et convivialité. Infos et programme complet : c'est ICI

Biodiversité : l’État français contraint de revoir l’autorisation des pesticides

La Cour administrative d’Appel de Paris a condamné, le 3 septembre, l’État français à revoir en profondeur ses procédures d’autorisation des pesticides, estimées insuffisantes pour protéger la biodiversité et la santé publique. Cette décision, saluée par les associations écologistes à l’origine du recours dans l’affaire « Justice pour le vivant », impose un réexamen des autorisations de mise sur le marché déjà accordées. L’arrêt vise à réparer un « préjudice écologique » directement lié à l’usage des produits phytopharmaceutiques, avec des conséquences reconnues sur la santé humaine et l’environnement. Le jugement reproche aux autorités françaises, et en particulier à l’Agence nationale de sécurité sanitaire (ANSES), de ne pas avoir respecté les obligations fixées par le règlement européen de 2009. Celui-ci interdit la commercialisation de pesticides susceptibles d’avoir des effets nocifs sur la santé humaine, animale ou sur les écosystèmes. Or, selon la cour, l’ANSES n’a pas évalué les produits en fonction des dernières avancées scientifiques, notamment concernant leurs impacts sur les espèces non ciblées comme les insectes pollinisateurs. La Cour enjoint donc à l’État de mettre en œuvre, dans un délai de vingt-quatre mois, une évaluation complète des risques liés aux pesticides. Elle précise que toutes les autorisations délivrées sur la base de méthodologies jugées insuffisantes devront être réexaminées et, le cas échéant, corrigées ou retirées. Cette décision marque un durcissement par rapport au jugement de première instance rendu en juin 2023. À l’époque, le tribunal administratif s’était contenté d’enjoindre au gouvernement de prendre des mesures pour réparer le préjudice écologique, sans obligation précise de revoir les autorisations existantes. Insatisfaites, les associations environnementales avaient fait appel afin de combler les lacunes des méthodes d’évaluation. Elles obtiennent aujourd’hui gain de cause, parlant d’une « victoire historique ». Ce jugement ouvre la voie à un renforcement du contrôle des pesticides en France et pourrait avoir des répercussions importantes sur l’industrie phytosanitaire. Il consacre surtout le principe selon lequel les politiques publiques doivent s’adapter aux connaissances scientifiques les plus récentes pour garantir la protection de la biodiversité et de la santé des populations.

La semaine en bref

- Ardèche : l’an dernier, les chasseurs ardéchois ont prélevé plus de 24 000 sangliers, un chiffre impressionnant qui n’avait été atteint que deux fois dans l’histoire du département. Pourtant, malgré cette régulation massive, les populations semblent toujours très importantes à l’aube de la nouvelle saison. L’ouverture générale de la chasse aura lieu le 14 septembre, mais depuis le 1er juin déjà, certains chasseurs sont mobilisés pour tenter de contenir l’espèce. Jacques Aurange, président de la FDC se dit préoccupé : « Les indices de présence montrent que les sangliers demeurent nombreux et que leur reproduction reste soutenue. Cette situation risque d’entraîner de nouvelles dégradations dans les cultures et les forêts, accentuant la pression sur le monde agricole. Nous avons déjà connu des saisons difficiles, mais celle qui s’annonce pourrait être du même ordre », confie-t-il, appelant à la vigilance et à une implication forte de tous les chasseurs.

 

- Ariège : un randonneur a été secouru le mardi 26 août, bloqué à 2 800 mètres d’altitude, dans les Pyrénées ariégeoises. L’opération a mobilisé le PGHM de l’Ariège et l’hélicoptère de la Section aérienne de gendarmerie (SAG) de Pamiers. Coincé dans un passage extrêmement escarpé, l’homme s’est retrouvé dans une situation critique, probablement en raison d’un excès de confiance. Les secouristes sont parvenus à l’extraire rapidement et sans dommage, malgré un environnement très dangereux. L’intervention ne sera pas facturée au randonneur, mais son prix réel pour l’État se chiffre en plusieurs milliers d’euros, puisque, selon la Cour des comptes, une heure de vol d’hélicoptère est de l’ordre de 5 000 €. Sur Facebook, le PGHM a rappelé un message simple : « Soyez prudents ». Ce sauvetage illustre une nouvelle fois l’importance de mesurer ses capacités face à la haute montagne.

 

- Aveyron : le mardi 26 août 2025, le Centre de sauvegarde de la faune sauvage caussenard (CRSFSC) organisait un lâcher de vautours fauves sur le site de la Pouncho d’Agast à Millau. Deux rapaces devaient retrouver la liberté devant une vingtaine de spectateurs, familles et curieux, mais seul l’un d’eux a finalement pris son envol. À peine la cage ouverte, le premier vautour a déployé ses larges ailes et s’est élancé dans le ciel des gorges du Tarn. Quant au second, il n’a pas montré le même empressement. Resté sur la plateforme de décollage, il s’est contenté de se lisser les plumes et d’observer les alentours. Compte tenu du passage fréquent sur le site, l’oiseau a finalement été replacé en cage pour un relâcher ultérieur. Mais ces initiatives ne font pas l’unanimité. La FDSEA dénonce ces relâchés, estimant que la population de vautours est déjà surabondante et génératrice de dégâts pour les éleveurs. Le syndicat agricole interpelle : « À quand une responsabilité collective et le respect du travail de chacun ? ».  Ces débats accompagnent une réalité : plus de 1 000 vautours fauves survolent aujourd’hui les Grands Causses...

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Le dérapage incontrôlé de l'ASPAS...

Il faut toujours, quand on ne sait pas, revenir aux fondamentaux et reprendre ainsi le cours des évènements, tels qu’ils se sont produits. Ce n’est manifestement pas le cas de l’ASPAS, qui, dans une tribune à faire pâlir les plus insensés, titre ainsi : « Lieutenants de louveterie : passion destruction ». Le dossier de l’ASPAS sur la louveterie, présenté comme une enquête « accablante », n’est en réalité qu’une longue diatribe militante, truffée d’exagérations et de contre-vérités. Son objectif est clair : frapper l’opinion avec des images chocs et caricaturales, au détriment de l’exactitude. Passons donc en revue les principaux arguments. Dès l’introduction, l’ASPAS parle de « terreur », de « sinistre institution », de « tueurs bénévoles », de « tuerie administrative ». Ces termes sont soigneusement choisis pour provoquer l’indignation et le dégoût. Or, un document censé informer devrait présenter des données vérifiables, pas un champ lexical de l’horreur. Cette rhétorique émotionnelle remplace le raisonnement rationnel : c’est une stratégie militante classique, mais pas une analyse sérieuse. Le texte dépeint le chasseur comme un sadique sanguinaire, jouissant de la souffrance des animaux et posant avec des trophées « ensanglantés ». Or, cette image ne reflète ni la diversité du monde de la chasse, ni la réalité réglementaire française :

- la chasse française est extrêmement encadrée : quotas, saisons, zones, interdictions d’espèces protégées ;

- les trophées ne sont pas un signe de cruauté, mais une pratique culturelle existante dans de nombreux pays, liée à la transmission de traditions et au suivi de la faune sauvage ;

- accuser les chasseurs de nourrir volontairement les sangliers pour les massacrer ensuite relève d’une contradiction interne : si un chasseur « gère son gibier », il a tout intérêt à maintenir la ressource, pas à la détruire...

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