En plus des points de mensurations, sont attribués aux trophées ce qu’il est coutume d’appeler des « points de beauté ». La couleur, le grain, les meules, les pointes et la régularité du trophée composent cette rubrique qui, bien qu’elle soit encadrée par un barème précis, reste relativement subjective. En effet, entre un grain moyennement perlé et un grain fortement perlé, ou entre des meules fortes et des meules très fortes, il y a des nuances que seuls les cotateurs expérimentés peuvent apprécier. Et encore, il peut exister des différences parfois notoires entre eux. C’est pour cette raison que la cotation définitive n’est retenue que si elle a été effectuée conjointement par deux cotateurs. Ce principe est tout à fait justifié, puisque les points de beauté peuvent atteindre un total de 19, soit une proportion qui varie entre 10 à 15% du total final. Devant les deux meilleurs trophées français de brocards, bien des observateurs préfèrent le second du classement car, pour eux, il est plus « beau et plus agréable à l’œil ». Cependant, en examinant leur feuille de cotation respective, il apparaît clairement que la belle géométrie et les merrains plus longs ne peuvent compenser le poids et le volume nettement supérieurs du premier. En matière de trophée, le plaisir des yeux a ses limites… que la masse et le poids surpassent, mais quoi qu’il en soit, la cotation reste un outil qui permet d’apprécier l’état et l’évolution temporelle d’une population.