Les balles tirées par les armes modernes ont la capacité d'atteindre des cibles à longue portée. Mais indépendamment de ces capacités, la majorité des chasseurs respectent le principe de ne pas tirer quand la distance qui les sépare du gibier leur semble trop éloignée. Les autres se laissent tenter par des arguments commerciaux fallacieux, ou s’assoient sur l’éthique, ce qui est dramatique pour la chasse. Certes, il n’y a rien d’illégal, mais ces tirs de « longue portée » ne peuvent être uniquement définis par des distances spécifiques, car elles varient selon chaque individu, en fonction de l'équipement, des conditions de tir, de l'espèce chassée, de l'expérience du chasseur et de ses compétences en tir. Mais cela dépend aussi de l’engagement moral de chaque chasseur responsable, à éviter d’infliger des souffrances inutiles, à tuer rapidement et sans cruauté, et à faire tout son possible pour ne jamais dilapider les animaux poursuivis comme proie légale. Il est largement reconnu que la probabilité de blessure, et les défis liés à la récupération des animaux blessés, augmentent proportionnellement avec l’augmentation des distances de tir. Si l’on veut avoir l’honneur de vaincre l’instinct de survie de la proie convoitée, il faut accepter le risque de l’échec. Il s’agit d’un compromis, auto-imposé, qui améliore l’expérience de la chasse et le respect de l’animal chassé.