« Dire que la chasse du grand gibier se porte bien en Meuse, alors que tous les voyants sont au rouge, serait un peu, juste un peu, optimiste, pour ne pas dire… mensonger. En matière de sanglier, c’est une catastrophe, et nous avons le triste privilège d’être les champions de France au niveau des dégâts. En matière de grands cervidés, nous y allons également tout droit si rien n’est fait sur certains territoires. Alors on invoque les Dieux, le réchauffement climatique, l’augmentation du prix des denrées agricoles… Foutaises que tout cela ! La vérité est que nous payons des années de mensonges, de dissimulations et de tricheries en matière de populations de grands animaux et particulièrement de sangliers. Remarquons en passant que les territoires générateurs de dégâts, donc de problèmes, sont connus depuis des années… sans que rien ne change. Il y aurait pourtant des moyens d’agir, encore faut-il que la volonté soit là » a-t-il écrit, ajoutant : « Pour résumer :

- Le plan de chasse permet de gérer les populations de grands animaux,

- La taxe à l’hectare permet de gérer les dégâts : elle doit donc être appliquée aux lots de chasse, la mutualisation étant l’arbre qui cache la forêt.

Pour que la chasse et les chasseurs puissent être pleinement efficaces :

- La chasse du sanglier devrait être permise en plaine toute l’année, avec un matériel approprié, sans limitation de jour comme de nuit,

- En chasse individuelle et en période sensible au niveau des dégâts, les bagues devraient être remboursées,

- L’agrainage des massifs doit être autorisé toute l’année,

- Les densités des populations ne doit pas permettre des prélèvements supérieurs à 6-8 animaux par tranche de 100 ha (sauf bref accident), le niveau des dégâts étant le seul critère objectif d’évaluation ».

Il y a 50 ans, la chasse individuelle était assimilée à du braconnage au motif qu'elle ne permettait pas de contrôle. Il y a 30 ans, la chasse à l'arc était assimilée à du braconnage au motif qu'elle était silencieuse, donc également incontrôlable. Aujourd'hui, on polémique sur la chasse de nuit au motif que « la nuit, tous les chats sont gris… ». La vérité, c'est que toutes les chasses sont belles, quand elles respectent une éthique rigoureuse…