Quelques instants se passent ainsi jusqu’à ce que les deux chiens rallient à la voix, et arrivent sur les lieux du ferme. A trois, on est plus fort qu’à un, surtout devant un petit sanglier. Et la bagarre commença… Alors que le bruit de la charge n’était pas parvenu aux oreilles du groupe, un chien se lamentait douloureusement et quittait les lieux. Les deux autres chiens donnaient encore sur un ferme qui semblait glisser sur la gauche et se rapprochait… jusqu’à ce nouveau récri de détresse, lancé par le deuxième griffon. Seul maintenant, le fox était encore au contact. Le troisième cri de stupeur vint… du traqueur qui dans ce fatras, ne vit pas le sanglier fondre sur lui. La charge fut instantanée et laissa une botte littéralement coupée en deux et à l’intérieur, un mollet sérieusement ouvert. Il fallait du renfort. A l’appel du blessé, un autre traqueur s’avança dans la coupe, vers le chien. Mais où était le sanglier ? Pas loin, quelques mètres seulement qu’il franchit avec une étonnante détermination. Mais là, une balle en pleine tête stoppa la charge et mit un terme à la vie du blessé. Comme le veut la tradition, un « à la hou, hallali ! » retentit et le calme revint. Les deux bassets vendéens sérieusement ouverts, l’un à la gorge, l’autre à la cuisse, furent conduits illico chez le vétérinaire de service. Quant au traqueur, sérieusement blessé au mollet, il fut emmené aux urgences pour des points de suture. La surprise fut de taille quand le sanglier fut sorti du bois : le « monstre » haut comme une petite bête de compagnie, était armé comme un ragot de trois ans. Des défenses très fines, mais très acérées, sortaient de cinq bons centimètres des mâchoires et au-dessus, les grés étaient proportionnellement bien développés. Le pied, large, ressemblait plus à celui d’un sanglier de poids double, quant aux suites, elles lui permettaient de participer à la reproduction de l’espèce. Sur la bascule, poids plein, il accusait… 48 kilos.

 

Le nanisme

Cette particularité, rarement constatée chez le sanglier, vient d’une déficience de croissance, qui peut être dû à plusieurs causes, dont la plus fréquente est l’hérédité. Vient ensuite le déficit alimentaire, au plus fort moment des besoins de l’organisme, qui le prive des protéines qui entrent dans la fabrication des os et des muscles. Pour classifier un nanisme, il faut tenir compte de plusieurs critères : la taille des ascendants, l’âge osseux et le déclenchement de la puberté. Quand le nanisme est harmonieux, il vient d’une insuffisance antéhypophysaire (insuffisance de sécrétion par la glande hypophyse et plus précisément sa partie avant). Il peut également être lié, soit à une carence nutritionnelle ou à une petite taille de nature constitutionnelle. Quant au nanisme « disharmonieux », il ne respecte pas les proportions des différents segments du corps. La cause la plus fréquente est l'achondroplasie, une affection du squelette. Elle est de nature héréditaire, mais rare et le résultat d'une mutation du gène récepteur du facteur de croissance fibroblastique.

 

Loi d’Allen

Les animaux homéothermes (à sang chaud), ont, en climat froid, tendance à avoir des membres courts et des extrémités stoppées à l'apparence trapue alors qu'en climat chaud, les membres sont longs et fins, et les extrémités pointues. Ceci est une conséquence de la règle de Bergmann, qui admet que l’on peut diminuer ou augmenter la surface du corps en gardant sa masse ou son volume constant, en raccourcissant et grossissant le corps et les membres, ou en allongeant et amaigrissant le corps et les membres. On peut donc faire varier la proportion de la surface au volume/masse en gardant le volume et la masse constante.

 

Règle de Bergmann

Les animaux homéothermes ont tendance à être grands et massifs en climat froid, alors qu'en climat chaud ils sont plutôt fins et légers. La déperdition de chaleur ou la rétention de celle-ci à l'intérieur du corps, dépendent de la proportion de la surface du corps avec sa masse, la peau étant une surface d'échange thermique avec l'environnement. Lorsque le volume augmente, sa surface progresse moins vite que sa masse. Dans les régions froides, les animaux doivent être les plus gros et les plus massifs, avec une surface de peau la plus petite possible, ceci pour favoriser l'inertie thermique avec le moins de déperdition au niveau de la peau. A l’inverse, dans les régions chaudes, le corps doit évacuer la chaleur qu'il contient. Pour cela, son volume et sa masse doivent être les plus petits possibles avec la plus grande surface de peau pour favoriser les échanges thermiques avec l'environnement.

 

Néoténie

C’est l’état hétéro chronique d'un animal qui a conservé, à l'âge adulte, ses caractères juvéniles. Cet état est induit par un raccourcissement de la croissance avec une avancée de la maturité sexuelle, ou est induit par un ralentissement de cette croissance jusqu'à la maturité sexuelle. La forme la plus connue de néoténie est rencontrée lors du processus de domestication d'animaux ayant été autrefois des animaux sauvages. La forme extrême de la néoténie est le nanisme que l'on provoque volontairement chez certains animaux domestiques (chèvre naine, cheval nain, poule naine).