La réunion du groupe de travail NADEG (Groupe d'experts de l'UE sur la directive Oiseaux) qui s’est tenue le mardi 26 novembre à Bruxelles, marque une étape importante dans la défense des pratiques de chasse durable pour plusieurs espèces d'oiseaux migrateurs. En réponse aux propositions de la Commission européenne visant à imposer un moratoire ou une gestion adaptative pour ces espèces emblématiques (milouin, siffleur, souchet, pilet, sarcelle d’hiver, caille des blés et grive mauvis), la France, accompagnée par une majorité d’États membres, s’est opposée fermement. Pour la première fois, ils ont contesté les recommandations de la Commission, en mettant en avant des données scientifiques argumentées. Ces éléments, partagés en amont par la FACE (Fédération des Associations de Chasse et Conservation de la Faune Sauvage de l'UE), la FNC et le ministère français, ont permis d’appuyer une position commune. Cette mobilisation souligne l’importance d’une gestion basée sur des faits scientifiques et non sur des décisions unilatérales ou idéologiques. Les États membres sont désormais invités à transmettre des informations complémentaires avant le 20 décembre, en vue d’une nouvelle réunion décisive prévue pour le 14 janvier 2025. Durant cette période, en France, la FNC organisera une concertation avec les associations de gibier d’eau pour affiner la stratégie de défense. Cet engagement collectif est un signal fort montrant que les chasseurs européens, soutenus par des travaux scientifiques rigoureux, restent acteurs dans la préservation d’une chasse durable et respectueuse des écosystèmes. C’est donc une avancée majeure, mais la vigilance et la mobilisation restent de mise pour défendre un équilibre entre chasse traditionnelle et protection des espèces migratrices.