Avant d’apprendre la mort de son animal, sa propriétaire avait déposé plainte pour le récupérer, arguant qu’Estrellita devait être dans une grande détresse en ayant été si brusquement arraché à tout ce qui lui était familier. Pour juger cette affaire, la Cour constitutionnelle de l’Équateur a dû déterminer si les animaux pouvaient être ou non considérés comme sujets de droits, et le cas échéant, dans quelle mesure les droits d’Estrellita avaient été violés. Les juges ont conclu que les animaux sauvages pouvaient bel et bien être des sujets de droits, par sept voix contre deux. La Cour a non seulement reconnu les animaux comme sujets de droits protégés par les droits de la nature, mais a également précisé les nouveaux droits qui s’appliquent dès lors à tout ou partie des animaux sauvages. Ces droits incluent le droit d’exister, le droit de ne pas être chassé (ni pêché, capturé, détenu, commercialisé ou échangé), le droit de vivre en harmonie, le droit à la santé, le droit à un habitat, etc. À noter cependant que cela ne signifie pas que la chasse et la pêche sont définitivement interdites en Équateur, mais ces activités doivent néanmoins être pratiquées dans le cadre d’autres lois préexistantes, c’est-à-dire dans le respect des espèces protégées et de sorte à limiter la souffrance animale. Une étape de plus vient donc d’être franchie et cette nouvelle loi, qui fera tache, est d’autant plus importante qu’elle permet de couvrir l’intégralité des espèces, alors que la législation environnementale tend à ne se préoccuper que des espèces considérées comme menacées ou en voie d’extinction.
L’Équateur devient le premier pays à reconnaître les droits juridiques des animaux sauvages
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