La région Occitanie et l’Etat vont financer une étude préalable à l’extension d’Aqua Domitia, un ouvrage qui s’arrête aujourd’hui au niveau du département de l’Aude. Bien que la Provence ait enregistrée en mars, des records de précipitations de cinq à six fois supérieurs à la normale, les vents contraires repoussent les nuages loin des Pyrénées-Orientales qui guettent désespérément le ciel. Depuis deux ans, la pluviométrie s’est effondrée de près de 50%, créant des zones de sécheresse chronique, avec les modifications souterraines qui vont avec, et dont on ne mesurera les effets que lorsque la pluie reviendra. En attendant que les cieux déversent ce que les nuages voudront bien libérer, ce projet reprend le principe des grands transferts d’eau des régions les plus arrosées vers d’autres, en manque du précieux liquide. En Occitanie, la solution qui semble s’imposer consiste précisément à prolonger le réseau Aqua Domitia vers Perpignan, via Narbonne, où le niveau des nappes souterraines et le débit des rivières sont historiquement faibles. Actuellement, « Aqua Domitia » puise de l’eau dans le Rhône en amont d’Arles (Bouches-du-Rhône), et l’envoie dans la station pompage à Mauguio (Hérault), d’où elle est poussée vers Montpellier. Sa distribution se répartit entre eau potable (40 %), irrigation agricole (40 %) et « volumes de substitution » (20 %), qui permettent de puiser moins dans des environnements vulnérables.