On le croyait éteint depuis une cinquantaine d'années, mais ce petit lézard a été redécouvert dans l'est de l'Australie, sur une zone soigneusement tenue secrète par les scientifiques. Avec seulement onze individus recensés depuis le début de l’année, la survie de ces petits animaux emblématiques dépend désormais de programmes d'élevage et de la protection des habitats qui peuvent encore l’accueillir. L’effondrement de ses populations a été relativement rapide, puisque cet occupant des prairies victoriennes a été repéré pour la dernière fois en 1969, à l'état sauvage. A la naissance, le « dragon des prairies sans oreille » ne mesure que deux à trois centimètres, mais il parviendra, adulte, à en mesurer une quinzaine. Victime du changement climatique, de la prolifération de plantes, des animaux invasifs (les chats sauvages en particulier) et de la destruction de son habitat, il est toujours en danger critique d’extinction. Pour tenter d’éviter sa définitive disparition, plusieurs programmes de conservation ont été mis en place dans le pays, et les résultats positifs de son élevage vont permettre de relâcher, en milieu naturel préservé, 90 animaux nés en captivité. « Il s’agit d’une découverte incroyable qui nous offre l’opportunité de récupérer une espèce autrefois considérée comme perdue pour notre État et le monde. Avec l’aide de nos partenaires, nous continuerons à lutter contre l’extinction de cette espèce, en veillant à ce que les générations futures puissent voir et apprendre à propos de ce lézard unique » a déclaré la ministre de l’Environnement de Victoria, Ingrid Stitt.