A la chasse en battue des grands animaux, l’immobilité et le camouflage du chasseur au poste sont très importants. Les postes d’affût, s’ils sont naturels, doivent être judicieusement choisis. Ils auront pour rôle essentiel de cacher le chasseur sans pour cela l’empêcher de tirer. S’il est artificiel, le camouflage devra se rapprocher le plus possible des couleurs du milieu ambiant. En règle générale, le gibier ne doit rien remarquer d’étrange ou d’inquiétant dans le paysage qui prend, selon les saisons des teintes bien différentes. Au bois, lorsqu’un gibier est mené par les chiens et qu’il apparaît au loin, un premier réflexe incite le tireur à épauler tout de suite. Ce réflexe, trop rapide, est à déconseiller. A moins que d’être parfaitement dissimulé, le moindre mouvement sera détecté par un animal en fuite. Donc, préalablement aux battues d’hiver au bois, il faut réviser ou confectionner les « claies » appelées communément « paillassons d’affût », puisque c’est ainsi que l’on nomme les écrans fichés verticalement dans le sol, destinés à masquer les chasseurs placés sur la ligne de tir, souvent une large sommière. La pose d’une « claie » s’effectue à l’aide de deux pieux solidement fichés en terre. Pour les battues de gros (chevreuils, cerfs, sangliers), ces paillassons sont généralement écartés les uns des autres d’environ 100 mètres. Comme il est nécessaire d’avoir un dégagement important à l’arrière, les postes seront évidemment placés ventre au bois, c’est-à-dire face à la traque afin que le chasseur puisse tirer, comme il se doit, au rembuché...