Ce qui est surprenant, c’est que le chasseur prend généralement grand soin de son arme, surtout s’il est fier du bois de crosse et du devant, et ne supporte pas, ou mal, que la présence d’eau puisse en altérer la brillance. Pourtant, il ne doit pas jamais oublier que ce qui fera le succès de son tir, c’est avant tout la cartouche, et pour qu’il mette toutes les chances de son côté, il vaut mieux qu’elle soit en parfait état d’usage. A l’achat, elles sont, dans 99% des cas, conditionnées dans des boîtes en carton. Quelle que soit la marque, l’emballage ne résistera pas à une sévère humidité. Il convient donc de les extraire de leur présentation commerciale, et de leur trouver un asile compatible, qui assurera une protection de qualité pendant la chasse. La cartouchière est le refuge habituel, mais pas toujours le plus judicieux, surtout si elle est ouverte. Pour les maintenir le plus au sec possible, il convient de les placer dans une cartouchière munie d’un rabat pour éviter que l’eau ne s’introduise dans les alvéoles, et plus grave, y stagne. La matière de la cartouchière joue également un rôle important. Il faut privilégier les textiles synthétiques actuels, munis d’une enduction pour les rend imperméables. L’autre manière de procéder est de se servir des aménagements des vestes de chasse récentes. Rares sont celles qui ne disposent pas, à l’intérieur, de poches ou de passants élastiques pour y loger des cartouches, sans qu’elles ne se retrouvent en vrac au fond de la poche. Les vestes actuelles, avec leurs membranes anti-pluie sont une protection de choix. Les accessoires en cuir sont esthétiquement bien plus gratifiants, mais le cuir, même traité spécifiquement, finit par se comporter comme une éponge. Et, dans ces conditions, il vaut mieux faire sécher tout le monde le soir à la maison en ayant préalablement ôté les cartouches qui seront soigneusement essuyées. Et pour terminer la besogne, un produit imperméabilisant pourra être appliqué sur le cuir, mais seulement quand il sera parfaitement sec.