Cette maladie dégénérative des articulations touche une proportion non négligeable de chiens de chasse, lorsqu’ils commencent à vieillir ou qu’ils ont fait l’objet d’un traumatisme articulaire. Pour soulager ou retarder l’évolution de l’arthrose, trois principes médicamenteux sont utilisés : la chondroïtine, la glucosamine et différents éléments contenus dans les moules vertes de Nouvelle Zélande. Les laboratoires Vetoquinol, spécialistes français de la recherche et du développement de produits vétérinaires, distribuent sur le marché un complément alimentaire, le « Flexadin Advanced », dont les essais cliniques « ont montré une action favorable du sulfate de chondroïtine et de la glucosamine sur le cartilage. De plus, les études pharmacologiques tendent à montrer une bonne absorption de ces molécules, et un tropisme pour le cartilage articulaire ». Pourtant, malgré ces conclusions plutôt favorables au départ, de plus en plus de scientifiques remettent en cause l’efficacité de ces produits. Aujourd’hui, aucune certitude n’existe quant à l’efficacité ou à l’inefficacité de ces molécules, mais la recherche ne s’est pas arrêtée là. Dans le « Flexadin Advanced », les chercheurs ont ajouté une nouvelle molécule, le collagène de type II. Cet élément, contenu dans le cartilage du poulet notamment, est connu par la médecine chinoise depuis la nuit des temps. Il intéresse donc la communauté scientifique. Bien que l’on n’ait pas encore de résultats catégoriques, le produit peut éventuellement paraître relativement couteux (environ 1 € la bouchée, pour un traitement qui pourra s’étendre sur trois mois), mais si ça peut retarder l’évolution de l’arthrose et calmer les souffrances, les chiens apprécieront...
Côté chiens: races, élevage, éducation, soins

A la période la plus chaude de l’année, les chiens courants sont soumis à rude épreuve. Lors des battues, souvent indispensables pour préserver les récoltes et les bonnes relations avec les agriculteurs, trois risques majeurs menacent les chiens : la déshydratation, les brûlures des coussinets et le coup de chaleur.

Dans une nouvelle étude publiée le 22 mars dernier par « Current Biology », les chercheurs, avec l’aide d'une technique d'imagerie cérébrale, pensent avoir trouvé une preuve de compréhension du sens des mots chez les chiens. Entendre les noms de leurs jouets préférés activerait leur mémoire. « Cela nous montre que ce n'est pas une faculté simplement humaine » a écrit la co-autrice de l'enquête, Lilla Magyari, chercheuse à l'Université Loránd-Eötvös en Hongrie. Au départ, la question était de savoir si les chiens comprenaient les mots ou la situation dans laquelle ils se trouvaient, la science n'ayant pas encore été en mesure d'apporter de réponses claires. Pour de nombreux experts, ce n'est pas ce que nous leur disons, mais la manière et le moment où nous le faisons qui les stimulent. Dans cette étude, les scientifiques ont utilisé une technique d'imagerie cérébrale non invasive sur 18 chiens. A l'aide d'électrodes posées sur leurs crânes, ils ont enregistré leur activité cérébrale. Alors que l'aptitude des chiens à rapporter un jouet spécifique, après en avoir entendu le nom, était auparavant considéré comme un don, cette nouvelle approche « montre que de nombreux chiens apprennent le nom des objets en termes de réponse cérébrale, même s'ils ne le montrent pas dans leurs comportements ». Perplexe devant ces conclusions, Clive Wynne, comportementaliste canin américain à l'Université d'Etat de l'Arizona, s’est dit « partagé » sur ces résultats dont : « la compréhension sémantique n’est pas démontrée, bien que le dispositif expérimental soit ingénieux et permette de tester l'ensemble du vocabulaire fonctionnel des chiens »…
La Fédération Cynologique Internationale (FCI), reconnaît l’existence de 349 races de chiens, un chiffre qui évolue régulièrement au gré de la découverte et de la création de nouvelles races à travers le monde. Chacune de ces races présente des standards qui lui sont propres, et liste les critères physiques et les qualités mentales, auxquels doivent répondre les spécimens souhaitant obtenir un pedigree, c’est-à-dire être inscrits dans le Livre des Origines Françaises (LOF). Ces races sont classées en 10 groupes, en fonction des aptitudes de l’animal (chien de troupeau, de chasse, de compagnie, etc.), mais également de sa morphologie. Nous nous intéresserons ici particulièrement aux groupes 6 (chiens courants), et 8 (chiens rapporteurs de gibier, chiens leveurs de gibier et chiens d’eau). Ces chiens, en dehors de la chasse, ont un grand besoin d’entrainement pour entretenir leur forme, les éduquer, les sélectionner, et, pour ne pas perturber les territoires dits « ouverts » en périodes de naissances et d’élevage des jeunes animaux sauvages, l’utilisation de vastes parcs ou enclos est traditionnelle. Mais petit problème : si ces entrainements, en milieux fermés, sont couramment pratiqués pour les chiens du groupe 6 (les courants), il n’en est pas de même pour les chiens du groupe 8 (rapporteurs, leveurs et chiens d’eau), et pour aucune des races de ce groupe 8, la sélection ne comporte, à ce jour en France, d’épreuves en enclos. Dans un contexte difficile, où cette pratique est fortement remise en cause, comment justifier que la SCC l’étende à des races du 8ème groupe, qui ne les ont jamais intégrées dans leurs épreuves de sélection, en France ?
Le sanglier, très erratique, peut parcourir bien des kilomètres en une nuit et se rembuche rarement dans le canton d’où il est parti. Comme il a besoin d’un « toit », on le trouvera dans les épais fourrés, de préférence bien exposés. En hiver, il ne sera jamais sur un versant froid orienté au nord et au vent, et par temps de pluie, il trouvera refuge dans une combe abritée des vents d’ouest...
Dur métier que celui de chien à sanglier, surtout quand il fait face à une bête noire, prête à infliger aux plus hardis des blessures sérieuses, parfois mortelles. Aujourd’hui, devant les chiens courants, le comportement du sanglier a bien changé. Son salut n'étant plus toujours dans la fuite, il fait alors face... 
Dans beaucoup de sociétés, mais comme tous les ans, les mêmes questions surgissent à propos des chiens. Ils ne lèvent pas, ou mal, le gibier, ils ne le poursuivent qu’à grand peine, et ils perdent facilement la voie, quand bien même elle n’est pas de hautes erres. Pourtant, si le choix de la race préoccupe le chasseur, gardons-nous bien des trop belles illusions. Cette période de l’automne, qui fait tomber les feuilles, dure deux temps, celui de la chute, et celui qui transforme les odeurs du sol en un magma d’effluves qui envahit le nez du chien.
Dans les différents comportements observés, excluons de suite les chiens pour qui la chasse n’est que l’occasion d’une sortie dans la nature, c'est-à-dire les « emballeurs », les « voleurs », les « musards » et ceux qui chassent le contre comme le vrai. Ne gardons que les passionnés, quelle que soit leur race, mais n’oublions jamais que leur comportement sera toujours sous la dépendance absolue de l’intensité, de la propagation et de la persistance de ces fragrances laissées par le gibier. Cette qualité de la voie est toujours la résultante de l’ambiance atmosphérique, et c’est elle qui conditionne sa stabilité. L’approche d’un rapide changement de température est aussi mauvais que le changement lui-même. Nous ne le percevons pas, mais cela nous fait douter des capacités de nos chiens, premières victimes de ces variations du thermomètre qui plaquent au sol, ou élèvent bien au-dessus du niveau de leur nez, ces molécules odorantes…
Certains chiens ont une capacité d’apprentissage plus développée que d’autres, et cette aptitude n’est pas passée inaperçue. Des chercheurs ont donc cherché à découvrir d’où viennent ces compétences, en particulier celles des performances exceptionnelles. Si l’origine génétique est l’assise des capacités d’un sujet, l’environnement et l’entraînement jouent un rôle plus important qu’on ne le pensait. Chez les chiens, les traits cognitifs individuels, et stables dans le temps, se dessinent entre deux et six mois, période délicate de l’imprégnation. Mais, si la plupart des chiots arrivent à un niveau quasiment identique au terme de cette période, l’éducation fera ensuite, et très rapidement, la différence. D’où l’indispensable travail de découverte des fonctions ou actions que le chiot, devenu chien, aura à faire au cours de sa vie. Laisser un jeune chien au chenil et confier son éducation aux seuls autres chiens de la meute est une perte de temps, et créé un retard irrécupérable chez le sujet qui perd ainsi une bonne partie de son capital intellectuel.
Sans prétention technique, il est la base des premiers gestes à faire en cas de problème avec un chien, dans les troubles les plus courants qu’il est susceptible de rencontrer en, et hors action de chasse. De la trousse de secours au transport et déplacement d’un chien blessé, les atteintes les plus courantes sont traités en trois phases : symptômes et description, les bons gestes à faire, les gestes à éviter ou le matériel nécessaire pour prodiguer les premiers secours d’urgence, avant l’arrivée du chien malade ou blessé chez le vétérinaire. Les pathologies traitées sont : arrêt cardiaque, chenilles processionnaires, coup de chaud, dilatation et torsion d’estomac, état de choc, éventration, hémorragie interne, hypoglycémie, fracture de membre, morsure de serpent, plaie, plaie hémorragique, pneumothorax, problème oculaire. Les conseils pratiques : transporter un chien blessé, improviser un brancard, improviser une muselière, bon à savoir et à faire. Pour se le procurer, s’adresser à son AFACCC départementale.
Au mois de juillet dernier, la FACCC informait des conséquences de la loi du 2 février 2023, visant à limiter l'engrillagement des espaces naturels, et à protéger la propriété privée, sur la pratique de l'entraînement des chiens courants dans les enclos de chasse datant de moins de 30 ans. Cette loi a modifié l'article L 424-3 du Code de l'environnement, et la définition de l'enclos, qui est désormais : « terrains attenant à une habitation et entourés d'une clôture continue et constante, faisant obstacle à toute communication avec les héritages voisins et empêchant complètement le passage des animaux non domestiques et celui de l'homme, réalisée plus de trente ans avant la promulgation de la loi n° 2023-54 du 2 février 2023 ». Les enclos datant de moins de 30 ans ne sont donc plus des enclos de chasse, au sens du Code de l'environnement, alors même que l’article 4 de l’arrêté du 21 janvier 2005, modifié le 15 novembre 2006, précise que les entraînements, concours et épreuves de chiens de chasse ne peuvent se dérouler toute l'année pour l'ensemble des catégories de chiens : « qu'uniquement à l'intérieur des enclos de chasse au sens du I de l'article L 424-3 du Code de l'Environnement. L'application de ces nouvelles dispositions législatives est donc très préjudiciable pour les adhérents de la FACCC, et tous les chasseurs aux chiens courants qui voient le nombre d'enclos de chasse (donc de lieux où l'entrainement peut être pratiqué toute l'année), considérablement réduit. La FACCC s'est donc mobilisée et a notamment sollicité le Ministère de la Transition écologique et de la cohésion des territoires, afin que des dispositions soient prises pour protéger la pratique de l'entraînement en enclos de chasse, toute l'année. Un message du ministère confirmait, cette semaine, que ces demandes ont été entendues. Les textes d'application de la loi sont en cours de rédaction et les acteurs du monde cynégétique, dont la FACCC, vont être très prochainement sollicités sur l'aspect technique et les dispositions à prévoir pour que les l'entrainement puissent se faire toute l'année en enclos et en parcs.
Proche de l’être humain depuis près de quarante mille ans, et auxiliaire irremplaçable pour les chasseurs, nos chiens méritent bien une journée mondiale pour fêter cette longue amitié, et aussi agir pour sa protection et son bien-être. Seul canidé que l’être humain a su domestiquer, la journée mondiale du chien se fête partout dans le monde. Bien que l’animal possède une place privilégiée auprès de l’Homme, trop souvent encore, maltraitance et abandon jalonnent parfois sa vie. À l’origine, portée par le « National Dog Day » aux États-Unis, cette célébration mondiale est désormais soutenue par l’IFAW (International Fund for Animal Welfare)...
Si cette appellation de Wachtelhund (chien de caille), date de plusieurs siècles, la race a été créée vers 1890 par Frédéric Roberth, un éleveur allemand. Pour l’obtenir, il a croisé initialement des chiens de chasse à poil long et de petite taille, avec des chiens de taille moyenne. Les descendants de ces croisements ont ensuite été repris par Rudolf Friess (1881/1965), forestier en chef au bureau de Merzalben, qui œuvra à en fixer les qualités à partir de 1906, en croisant les sujets avec des chiens de haute montagne bavarois. « Pour créer une race, on travaille sur la sélection de sujets de cette race avec des apports extérieurs qui vont dans le sens de ce que l’on veut obtenir.
Un bon chien pour le bon territoire, c’est la base avérée pour le Wachtelhund… » écrivait Friess. Cinquante ans après sa disparition, pour souligner l’importance de ses travaux, le groupe régional de Haute-Bavière de la VDW a érigé un monument à la mémoire du forestier en chef. Dans son discours élogieux, Gerhart Zwirglmaier a nommé ainsi Rudolf Friess : « Le sauveur du chien de caille allemand… À une époque où il était à la mode d’élever des chiens pointant et fouillant selon le modèle anglais (les spaniels), il lui manquait un assistant pour la chasse en forêt et en montagne. Fort en voix et sûr de voie étaient les deux principales qualités de cette nouvelle race, et pour cela, la connaissance des sujets destinés à la reproduction était la clé de la réussite… ».