La semaine dernière, le concours de chiens d’arrêt (field trial) organisé à Escource dans les Landes, a fait l’objet d’une vive polémique après la diffusion d’une courte vidéo par l’association Nos Viventia. On y voit un chasseur manipuler un faisan blessé, interprété par certains comme un acte de cruauté. La séquence a rapidement circulé sur les réseaux sociaux, déclenchant indignation et appels à l’interruption immédiate du concours. Dans la foulée, la préfecture des Landes a suspendu l’épreuve et transmis un signalement à la procureure de Mont-de-Marsan, tandis qu’une enquête était ouverte pour déterminer si les faits relevaient de maltraitance animale. Pourtant, le contexte de ces images montre qu’il s’agit davantage d’un incident isolé que d’une pratique généralisée. Le concours, organisé par le Club d’utilisation sportif de chiens d’arrêt (CUSCA) et encadré par la Centrale canine, suit des règles précises pour l’utilisation des faisans. Alexandre Balzer, président de la Centrale canine, a rappelé que, bien que ces pratiques puissent choquer, elles respectent des protocoles établis et que la vidéo ne reflète pas l’ensemble des méthodes utilisées. Il a reconnu qu’à titre personnel, il n’apprécie pas que des oiseaux soient tués, mais a souligné que ces concours servent à évaluer le travail et les performances des chiens, mission essentielle de la Centrale canine. Quant à Willy Schraen, président de la Fédération nationale des chasseurs, il a dénoncé la mauvaise foi de ceux qui interprètent les images hors contexte. Selon lui, la mort d’un animal encadrée et respectueuse fait partie de l’équilibre naturel, tandis que la véritable maltraitance consiste en des actes inutiles et cruels, qui n’ont ici aucune place. Au final, ce « scandale » tient davantage de la tempête dans un verre d’eau. Les concours de chiens d’arrêt continuent de s’inscrire dans un cadre réglementé, où exigence sportive et respect des animaux coexistent, et où cet épisode anecdotique ne doit pas masquer la réalité d’une pratique encadrée et réfléchie.