À compter du 1er janvier 2026, plusieurs mesures majeures entreront en vigueur afin d’accélérer la transition écologique, renforcer la protection de la biodiversité et mieux prévenir les risques environnementaux. Ces évolutions concernent aussi bien la faune sauvage que la gestion des risques, la santé environnementale, la mer et l’économie circulaire.
- Biodiversité : un nouvel arrêté encadrera la protection du loup à partir de 2026. L’espèce conservera son statut protégé, tout en bénéficiant de procédures de régulation simplifiées, à condition que les prélèvements restent compatibles avec un état de conservation favorable. Toute destruction en dehors du cadre réglementaire demeurera strictement interdite et sanctionnée.
Concernant l’ours brun, un arrêté attendu dès janvier 2026 précisera les conditions de mise en œuvre de mesures de conditionnement aversif pour les individus présentant des comportements anormaux ou dangereux. Ces mesures, décidées par les préfets, visent à prévenir les interactions négatives avec l’homme tout en respectant la protection de l’espèce.
- Prévention des risques naturels et technologiques : le dispositif Vigicrues poursuit son extension avec l’intégration de huit nouveaux cours d’eau depuis fin 2025, portant le réseau surveillé à plus de 23 600 km. Cette amélioration renforce l’anticipation des crues sur l’ensemble du territoire. Dans les Antilles, de nouvelles exigences de construction entreront en vigueur afin de mieux prendre en compte le risque de vents cycloniques. Elles concerneront notamment les éléments non structuraux des bâtiments, dont les menuiseries. Par ailleurs, une nouvelle procédure de télédéclaration imposera aux industriels et exploitants agricoles de déclarer tout accident ou incident via une plateforme dédiée. Cette mesure vise à améliorer le retour d’expérience et la prévention des risques. En parallèle, les exigences de cartographie des phénomènes dangereux et des réseaux seront renforcées grâce à la transmission de données géoréférencées plus précises.
- Santé-Environnement : le dispositif Certibiocide évolue afin de garantir une utilisation plus responsable des produits biocides. Dès 2026, certains professionnels devront obligatoirement détenir un certificat adapté à leur activité, notamment pour l’utilisation de désinfectants professionnels ou de produits spécifiques. Chaque certificat restera valable cinq ans.
- Mer et pêche : l’Accord des Nations unies sur la haute mer (BBNJ) entrera en vigueur le 17 janvier 2026, marquant une avancée majeure pour la protection de la biodiversité marine au-delà des juridictions nationales. De plus, les pêcheurs de loisir devront désormais s’enregistrer et déclarer leurs captures pour certaines espèces sensibles.
- Économie circulaire : enfin une prime financière encouragera l’incorporation de plastique recyclé dans les produits mis sur le marché. Ce soutien, financé par les filières REP, vise à réduire l’usage du plastique vierge et à stimuler les investissements industriels dans le recyclage.