Le Petit Journal de deux indissociables : la chasse et l'environnement

 

Conçue pour l’apprentissage progressif de la trompe en ré, cette méthode s’adresse aux débutants, aux musiciens de niveau moyen et aux enseignants. S’appuyant sur leur expérience, les auteurs proposent une synthèse de leur approche, complétée par trois recueils d’études, d’exercices et de fanfares traditionnelles déjà publiés chez « Tempo Music Club ». L’ouvrage gagne en efficacité lorsqu’il est accompagné des conseils personnalisés d’un professeur.

 

L’apprentissage est structuré en quatre chapitres suivant la progression pédagogique : 1) gestion de l’air, 2) diction et ornementation, 3) expression, 4) pupitres. Les auteurs précisent avoir privilégié une rédaction simple et claire, sans planches techniques ni schémas anatomiques, en renvoyant plutôt à des vidéos en 3D dont les liens figurent en fin de recueil. Ce support moderne, explicite et ludique, complète les explications.

 

Des exercices annexes visent à développer le « ressenti » de l’élève et peuvent être enrichis sur recommandation des enseignants. Enfin, la méthode doit être adaptée par le professeur ou l’apprenant lui-même, selon la morphologie, les capacités et le niveau de chacun.

 

Pour se procurer ce Traité de technique usuelle et Exercices pratiques : c'est ICI 

Maladie d’Aujeszky : la menace silencieuse qui tue les chiens en quelques heures...

La maladie d’Aujeszky, également connue sous le nom de pseudorage, est une affection virale due à un herpesvirus porcin (Suid herpesvirus 1). Cette maladie touche principalement le porc, qui en est l’hôte naturel et souvent asymptomatique, mais elle peut infecter de nombreuses autres espèces : bovins, ovins, caprins, chats et surtout chiens, chez lesquels l’évolution est presque toujours fatale. Chez les animaux autres que le porc, le virus envahit rapidement le système nerveux, provoquant des troubles graves. Les symptômes incluent agitation, démangeaisons intenses pouvant entraîner un comportement d’automutilation, hypersalivation, difficultés respiratoires, convulsions et paralysie. La mort survient généralement en quelques heures à deux jours. La maladie est présente depuis longtemps dans les élevages porcins. Elle doit son nom à Aladár Aujeszky, vétérinaire et microbiologiste hongrois, qui décrivit pour la première fois l’agent pathogène en 1902. Ses travaux ont permis de distinguer clairement cette maladie de la rage, qui lui ressemble dans ses manifestations neurologiques, ce qui a contribué à améliorer le diagnostic et la gestion sanitaire dans les élevages. Pour les chasseurs, la maladie d’Aujeszky représente un risque particulier, car le sanglier sert de réservoir naturel du virus dans la faune sauvage. Les chiens de chasse, souvent en contact avec des carcasses de sangliers, des viscères ou de la salive contaminée, peuvent être infectés. L’ingestion de viande crue ou d’abats provenant d’un animal porteur est une voie de contamination fréquente. Pour s’en prémunir, il est essentiel d’éviter que les chiens ne manipulent ou ne consomment des restes de sangliers, et de les tenir éloignés des zones de dépeçage. Tout matériel utilisé lors de la chasse (couteaux, gants, contenants) doit être soigneusement nettoyé et désinfecté. Lorsqu’un chien présente des symptômes compatibles et a été exposé à un sanglier, il faut contacter immédiatement un vétérinaire. Malheureusement, il n’existe aucun traitement curatif pour les espèces sensibles autres que le porc, et l’issue est généralement fatale. La déclaration aux autorités sanitaires peut être recommandée selon les régions, car la maladie fait partie des affections surveillées en faune sauvage. Concernant le vaccin, des solutions existent depuis plusieurs décennies pour les élevages porcins. Les vaccins utilisés sont principalement des vaccins atténués ou inactivés permettant de protéger les porcs et de réduire fortement la circulation virale. Ces vaccins ont été des outils essentiels dans les programmes d’éradication menés dans plusieurs pays européens. En revanche, il n’existe pas de vaccin homologué pour les chiens ou les autres carnivores, car la maladie n’y est pas contrôlable de manière fiable par la vaccination, et les animaux contaminés meurent trop rapidement pour que l’immunisation soit utile. Les recherches actuelles portent surtout sur la surveillance du virus dans la faune sauvage et sur l’amélioration des programmes de prévention dans les élevages.


« Saison 2024-2025 : un bilan contrasté des prélèvements d’ongulés soumis à plan de chasse »

La saison cynégétique 2024-2025 confirme les grandes tendances observées ces dernières années dans la gestion des ongulés chassables en France, avec des niveaux de prélèvements globalement élevés mais contrastés selon les espèces. Les données, issues du réseau Ongulés Sauvages (OFB – FNC – FDC) mettent en évidence une dynamique encore soutenue du sanglier, tandis que d’autres espèces montrent une stabilisation ou une légère érosion des réalisations. Le sanglier demeure de très loin le gibier le plus prélevé en France, avec 881 372 individus, soit un nouveau niveau record annuel. Cette hausse de 2,1 % reflète la volonté constante de contenir une espèce dont la croissance démographique pose des enjeux agricoles et sanitaires majeurs. L’intensité des prélèvements reste corrélée à une pression de régulation toujours forte dans la plupart des départements, notamment dans les zones agricoles et de plaine. Chez les cervidés, la situation apparaît plus nuancée. Le cerf élaphe affiche 90 404 prélèvements, avec un taux de réalisation de 70,4 %. Ce niveau maintient une dynamique de gestion orientée vers le soutien démographique de certains massifs, tout en évitant les pressions excessives sur le milieu forestier. Le chevreuil, quant à lui, enregistre 569 183 prélèvements, soit une baisse de 5,8 % par rapport à la saison précédente. Cette diminution peut traduire localement un ajustement volontaire des attributions afin de stabiliser les effectifs, tout en tenant compte de l’évolution de la qualité des habitats et des impacts forestiers. Les ongulés de montagne présentent également des résultats contrastés. Le chamois totalise 12 174 réalisations, en léger recul de 4,1 % par rapport à l’année précédente, soulignant une gestion prudente d’une espèce sensible aux aléas climatiques et sanitaires. À l’inverse, l’isard progresse, avec 2 762 réalisations, en hausse de 10,7 %, traduisant une dynamique plus favorable dans plusieurs massifs pyrénéens. Parmi les espèces plus localisées, le mouflon atteint 2 380 réalisations, en nette baisse (-16,3 %), ce qui reflète pour certains territoires des choix de gestion conservatoires. Le daim, enfin, demeure une espèce secondaire en termes d’effectifs chassés, avec 1 244 réalisations, correspondant à une légère diminution de 1,9 %. Au total, les bilans 2024-2025 confirment l’importance des plans de chasse comme outil de régulation et d’équilibre agro-sylvo-faunistique, avec des stratégies différenciées selon l’abondance, la vulnérabilité écologique et les enjeux de territoire propres à chaque espèce.


Prolifération des sangliers : les chasseurs sont-ils impuissants ou complices ?

À la question « Les chasseurs sont-ils impuissants ou complices ? », certains répondraient ironiquement : « Selon les lieux, les deux ! ». Le sujet divise, mais un constat fait désormais consensus : la prolifération des sangliers est devenue un enjeu majeur pour les territoires ruraux. Admirés pour leur intelligence et leur robustesse, ces animaux n’en demeurent pas moins à l’origine de problèmes considérables, au point d’inquiéter les agriculteurs, les gestionnaires d’espaces naturels ainsi que les chasseurs eux-mêmes. Depuis plusieurs décennies, les populations de sangliers progressent à un rythme inédit. En France comme dans de nombreux pays européens, cette expansion résulte de multiples facteurs : les transformations agricoles, l’augmentation des surfaces cultivées en maïs et autres plantes appétentes, les hivers plus doux constituent un environnement idéal pour leur reproduction. À cela s’ajoutent des pratiques cynégétiques parfois contradictoires : certains territoires ont, par le passé, privilégié le maintien de populations abondantes pour favoriser les battues, créant malgré eux un déséquilibre que l’on peine aujourd’hui à résorber. Les conséquences de cette surpopulation sont bien réelles. Les agriculteurs sont les premiers à s’en alarmer : parcelles ravagées, prairies retournées, cultures détruites… Les dégâts représentent chaque année des sommes considérables (proches désormais des 100 millions d’€), qui pèsent lourdement sur les fédérations de chasseurs. Mais les impacts ne se limitent pas à l’économie agricole. Les écologues pointent également les perturbations profondes infligées aux écosystèmes : compétition avec d’autres espèces, modification des sols, prédation sur la faune au sol, raréfaction de ressources essentielles pour d’autres animaux. Dans certaines régions, les sangliers sont devenus un véritable facteur d’instabilité écologique...

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Transition écologique : une formation obligatoire généralisée à tous les agents publics

La formation à la transition écologique (FTE), déjà déployée auprès des directeurs d’administration centrale, puis des 25 000 cadres supérieurs jusqu’à la mi-2025, s’apprête désormais à franchir une nouvelle étape décisive. Dans le cadre de la stratégie gouvernementale visant à accélérer la transformation de l’action publique, ce dispositif sera étendu à l’ensemble des 2,5 millions d’agents de l’État. Cette généralisation marque un tournant : elle vise à doter tous les personnels, quels que soient leur ministère ou leurs missions, d’une compréhension commune des enjeux climatiques et environnementaux. Le pilotage interministériel de l’opération est transféré de la Délégation interministérielle à l’encadrement supérieur de l’État (DIESE) à la Direction générale de l’administration et de la fonction publique (DGAFP), mieux outillée pour organiser un déploiement d’une telle ampleur. La circulaire du 24 octobre 2025, publiée au BOAC du ministère de l’Action et des Comptes publics le 10 novembre, résulte d’une étroite concertation entre les ministères et la DIESE, afin de définir les modalités adaptées à un volume d’agents multiplié par cent. Le contenu pédagogique demeure identique à celui suivi par les cadres dirigeants. Il aborde les trois crises majeures : changement climatique, effondrement de la biodiversité et raréfaction des ressources, ainsi que les leviers d’action individuels et collectifs. Toutefois, la circulaire prévoit une organisation plus souple, reposant largement sur des modules en distanciel. Les ministères conserveront la possibilité de renforcer certains parcours, notamment pour les agents dont les missions présentent un impact direct sur la transition écologique : gestion des ressources, aménagement du territoire, achats publics, mobilité ou encore politiques agricoles et énergétiques. Des ateliers en présentiel ou des sessions thématiques complémentaires pourront ainsi être proposés. Comme pour les cadres supérieurs, la formation sera obligatoire et intégrée au temps de travail, soulignant la volonté d’en faire un socle commun de culture professionnelle. La DGAFP, en partenariat avec le Commissariat général au développement durable (CGDD) et la DRH du ministère chargé de la Transition écologique, mettra à disposition un parcours complet en ligne via Mentor, la plateforme interministérielle de formation. Deux des trois modules seront accessibles d’ici la fin 2025, le dernier devant suivre début 2026. Cette montée en puissance de la FTE représente l’un des jalons de la transformation écologique de l’État, visant à faire de chaque agent un acteur éclairé et engagé dans la transition.


La diversification morphologique et sociale du chien : 10.000 ans d’évolution commune

La domestication du chien est l’un des phénomènes les plus déterminants de l’histoire des relations entre l’homme et le monde animal. Si la présence de canidés aux côtés des humains est attestée depuis au moins 15000 ans, la transition précise du loup au chien et les premières étapes de cette cohabitation demeurent encore en partie mystérieuses. Des études récentes, notamment menées par des chercheurs de l’université d’Exeter et du CNRS, ont permis de reconstituer une chronologie plus fine de cette évolution grâce à l'analyse morphométrique du plus large corpus de crânes de canidés préhistoriques jamais étudié. L’examen de ces restes fossiles montre que les canidés associés aux groupes humains du Paléolithique gardent encore l’apparence morphologique typique du loup. Leurs crânes, allongés et adaptés à la chasse, ne montrent pas les transformations caractéristiques que l’on associe aujourd’hui au chien domestique. Ce constat suggère que la simple cohabitation ou la tolérance des humains envers ces animaux ne suffit pas à définir une domestication complète. Ce n’est qu’à partir du Mésolithique, puis du Néolithique, période marquée par l’apparition de l’agriculture et de sociétés humaines plus sédentaires, que l’on voit apparaître des crânes présentant des variations nettes de taille, de robustesse et de proportions. Ces différences révèlent l’émergence de véritables chiens, distincts des loups, et déjà très diversifiés. Fait remarquable, cette diversité précède de plusieurs millénaires l’apparition des « races » définies au sens moderne, dont la création n’a véritablement commencé qu’au 19e siècle avec l’essor des clubs cynologiques européens...

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L’incroyable scène du sanglier ronfleur...

La chasse est une intarissable source d’histoires aussi incroyables les unes que les autres. En voici une qui vaut son pesant de choucroute… C’est exactement le genre d’histoire qu’il est impossible de raconter, s’il n’y a pas, dans l’assistance, un témoin qui devra immanquablement y apporter son crédit. Dans ce département oublié par le développement économique de notre pays, et qui, forcément, est l’un des plus beaux de l’Hexagone… et le plus prolifique en matière de chasse aux sangliers, on tente de refaire le monde chaque fois que possible. C’est ici que le premier plan de chasse sanglier a été porté sur les fonds baptismaux, aux forceps il est vrai, et quand on voit ce qu’il est devenu, une sourde angoisse vous serre la gorge et vous donne envie de laisser rouler de grosses larmes. Dans un silence complice, inspiré peut être par nos voisins hollandais grands spécialistes des massacres d’oies, on asphyxie, on empoisonne et on massacre en masse. A l’image des tontons flingueurs, « on éparpille, on flingue, on dynamite, on disperse, on ventile… ». Pays du double langage, ceux là même qui prônent la quasi-éradication de ce magnifique animal qu’est Sus scrofa, au prétexte des dégâts qu’il commet, appliquent sur leur propre territoire une protection forcenée et douteuse, à force d’amendes dignes des plus riches émirats. C’est dans cette ambiance décontractée et surréaliste, qui mettrait tous les syndicalistes dans la rue, qu’une équipe de chasseurs à l’arc prend son plaisir sur un petit territoire. Immédiatement suspectée, compte tenu de ses étranges pratiques, elle a été, comme on peut l’imaginer ici, l’une des premières victimes de battues administratives punitives, organisées pour faire baisser la pression avec le monde agricole. Immolé sur l’hôtel de la médiocrité, un seul sanglier, le seul vu, a été le martyr expiatoire de ce procès en sorcellerie...

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On parlera aussi du loup au salon international Capr’Inov

La 10e édition du salon international caprin « Capr’Inov » se tiendra à Niort les 26 et 27 novembre 2025 et s’annonce comme un rendez-vous majeur pour la filière. Les organisateurs ont renforcé l’offre technique du salon en créant deux nouveaux pôles : « Capr’I Tech » et « Capr’I Traite ». Ces espaces viendront compléter les dispositifs existants et mettront en avant les innovations organisationnelles et technologiques. L’objectif est clair : accompagner les professionnels dans l’évolution de leur métier, à un moment où les attentes sociétales, économiques et sanitaires se transforment profondément. L’édition 2025 affichera également une forte dimension internationale. Un temps fort aura lieu le 25 novembre avec une soirée business réunissant délégations étrangères, partenaires institutionnels et acteurs stratégiques de la filière, à l’issue d’une journée de visites techniques. Ce dispositif renforcé vise à valoriser le savoir-faire français et à favoriser les échanges commerciaux, techniques et réglementaires entre pays. Les grands classiques du salon seront bien sûr reconduits. Le pôle « EleveurCaprinDemain » accueillera collégiens et lycéens pour les sensibiliser aux réalités du métier et aux opportunités professionnelles de la filière. Le pôle Viande proposera des démonstrations de découpe et des animations culinaires mettant à l’honneur la viande caprine. Les concours professionnels conserveront une place centrale, notamment le « Capr’I Cup » destiné aux établissements agricoles. Nouveauté importante : une épreuve dédiée au parage des onglons fera son entrée. Par ailleurs, les concours internationaux consacrés aux fromages, produits laitiers et produits carnés incluront une nouvelle catégorie dédiée au Mothais-sur-Feuille AOP. Les inscriptions sont déjà ouvertes sur le site officiel du salon. Un sujet critique pour les éleveurs caprins sera également au cœur des échanges : la prédation du loup. La progression du prédateur en France entraîne une hausse constante des attaques contre les troupeaux, fragilisant économiquement et moralement de nombreux élevages. Les pertes d’animaux, les coûts de protection, les démarches administratives, mais aussi la pression psychologique liée à la surveillance permanente pèsent lourdement sur les exploitants. Capr’Inov offrira un espace de dialogue pour faire le point sur les statistiques de prédation, les mesures d’accompagnement financier, les outils de protection (chiens de protection, clôtures renforcées, effarouchement), les limites de ces solutions et les perspectives d’évolution de la réglementation. Ces discussions s’inscrivent dans un contexte national où la cohabitation entre l’élevage pastoral et le retour du grand prédateur constitue un débat majeur de politique rurale et environnementale. Enfin, l’Anses sera présente sur le stand L1 (Hall 3) afin de présenter ses dernières avancées en santé et bien-être animal, notamment sur la paratuberculose, le parasitisme, la CAEV ou encore la surveillance de l’influenza aviaire. Avec plus de 200 exposants, des pôles thématiques enrichis et des animations renouvelées, Capr’Inov 2025 se positionne comme une édition majeure pour célébrer les 10 ans d’un salon qui s’impose désormais comme une référence de la filière caprine internationale.


Nature partagée : chasseurs et randonneurs renouvellent leur engagement

À l’occasion du Salon des Maires et des Collectivités Locales, la Fédération Nationale des Chasseurs (FNC) et la Fédération Française de la Randonnée Pédestre (FFRandonnée) ont renouvelé leur partenariat pour trois années à travers une nouvelle convention intitulée « Vivre la nature ensemble ! ». Signée le 19 novembre 2025 par Willy Schraen, président de la FNC, et Frédéric Montoya, président de la FFRandonnée, cette convention prolonge une coopération initiée en 2018 et poursuit un objectif clair : permettre une cohabitation apaisée et sécurisée entre les différents usagers de la nature, tout en renforçant la préservation des espaces naturels et des chemins ruraux. Ce partenariat repose sur trois axes majeurs. Le premier concerne l’information locale, essentielle pour éviter les incompréhensions et améliorer la sécurité. Les deux fédérations s’engagent à renforcer l’information des randonneurs sur les périodes et zones de chasse, notamment via la signalétique « chasse en cours » et une meilleure sensibilisation à ces indications. Une charte commune des bons comportements, centrée sur la cohabitation en milieu rural, la sécurité et le respect de l’environnement, sera diffusée largement auprès des pratiquants des deux activités. Le deuxième axe vise à prévenir les conflits d’usage. Les deux organisations développeront des actions de formation destinées à leurs adhérents, afin de rappeler les règles essentielles d’une cohabitation harmonieuse. En cas de difficultés sur le terrain, des actions communes de médiation pourront être mises en œuvre. Par ailleurs, des outils pratiques d’information seront créés pour aider les usagers à mieux comprendre et partager l’espace. Le troisième axe concerne la préservation de la nature et des chemins ruraux. Les deux fédérations mèneront ensemble des actions de sensibilisation et des chantiers de terrain afin de maintenir, restaurer et valoriser les itinéraires naturels, indispensables à la pratique de la randonnée mais aussi aux activités cynégétiques. Pour Willy Schraen, cette convention illustre la capacité de dialogue et de coopération entre deux grandes fédérations attachées au monde rural. Il rappelle qu’elle démontre la possibilité de partager les espaces naturels dans le respect et la responsabilité, loin des oppositions ou dérives idéologiques. Frédéric Montoya souligne pour sa part que ce partenariat consolide l’engagement de la FFRandonnée : permettre à chacun de profiter des sentiers en toute sérénité, en garantissant sécurité, respect mutuel et maintien de l’accès aux chemins pour tous.


Sauver Chambord : une réduction d’impôt inédite pour réunir 30 millions d’€

Le château de Chambord, emblème majeur de la vallée de la Loire et monument le plus visité du Centre-Val de Loire avec plus de 1,2 million d’entrées annuelles, fait face à une situation patrimoniale critique. Construit au XVI? siècle et admiré dans le monde entier, le site souffre aujourd’hui de graves fragilités structurelles, en particulier dans l’aile François Ier, édifiée entre 1539 et 1545. Fermée presque entièrement au public depuis 2023, cette partie du château présente des dégradations anciennes, identifiées dès les années 2000, mais considérablement aggravées par les effets du temps. L’alternance de sécheresses et d’inondations a fragilisé les sols et les maçonneries, et plus récemment, l’apparition de fissures sur la tour Robert de Parme a confirmé que les tensions affectent désormais l’ensemble du bâtiment. Pour mener à bien les travaux de sauvegarde, le Domaine de Chambord doit réunir 37 millions d’euros. Une partie de cette somme, soit 6 millions, est déjà assurée grâce aux fonds propres de l’établissement. Le reste doit être mobilisé via un appel au mécénat et une collecte nationale ouverte aux particuliers, entreprises et fondations. En moins de deux mois, cette cagnotte en ligne a déjà attiré plus de 2 200 donateurs, permettant de rassembler près de 225 000 euros. Afin de renforcer cet élan, un dispositif fiscal exceptionnel vient d’être adopté par l’Assemblée nationale. À l’initiative du député du Loir-et-Cher, Marc Fesneau, un amendement au projet de loi de finances instaure pour l’année 2026 une réduction d’impôt majorée : les particuliers pourront bénéficier d’un abattement de 75 % sur leurs dons en faveur de la restauration de Chambord, dans la limite de 1 000 euros, et sans être soumis au plafond habituel de 20 % du revenu imposable. Ce mécanisme s’inspire directement de celui mis en œuvre après l’incendie de Notre-Dame de Paris et vise à encourager un vaste mouvement de solidarité nationale. L’objectif est de permettre à tous les admirateurs de Chambord de participer à sa préservation. Selon le montant du don, les contributeurs peuvent obtenir diverses contreparties, allant de la mention de leur nom sur un mur dédié jusqu’à une visite privée de l’aile restaurée. Ce dispositif marque une étape déterminante pour sauver ce monument historique menacé.


Restauration des cours d’eau : une urgence limpide...

La mission d’information parlementaire consacrée à l’état des cours d’eau français appelle à un sursaut national. Après plusieurs mois d’auditions et de déplacements sur le terrain, les députés formulent onze mesures destinées à enrayer la dégradation continue des rivières et torrents du territoire. Une proposition de loi devrait être déposée prochainement afin de traduire ces recommandations en obligations concrètes. « Nos cours d'eau constituent un patrimoine naturel essentiel... et pourtant leur équilibre, voire leur survie, sont aujourd’hui menacés », a rappelé Freddy Sertin, corapporteur (groupe Ensemble pour la République), en présentant les conclusions du rapport. Lancée en mars 2025 à l’initiative de Julie Ozenne, députée écologiste et corapporteure, cette mission d’information de la commission du développement durable avait pour objectif d’établir un diagnostic partagé et d’identifier les leviers d’action les plus urgents. Le constat est sévère : artificialisation des berges ; obstacles à la continuité écologique (sans cependant démonter les retenues de niveau-bassin intelligemment installées par les anciens pour éviter l’écoulement accéléré de l’eau et l’assèchement prématuré des lits) ; pollution diffuse d’origine agricole ; baisse des débits liée au changement climatique ; multiplication des usages concurrents… Autant de pressions qui fragilisent des écosystèmes déjà vulnérables. Les députés soulignent que plus de la moitié des cours d’eau français n’atteignent pas le « bon état écologique » exigé par la directive-cadre européenne sur l’eau.

Pour répondre à ces défis, la mission avance plusieurs pistes fortes. Parmi elles :

- renforcer les moyens des agences de l’eau ;

- accélérer la restauration de la continuité écologique ;

- simplifier les procédures pour les travaux de renaturation ;

- mieux accompagner financièrement les collectivités.

La mission propose également d’améliorer la cartographie et la définition juridique des cours d’eau afin d’éviter les interprétations divergentes qui compliquent les projets locaux.

Un autre axe majeur concerne la gouvernance : les députés recommandent de clarifier les compétences entre l’État, les collectivités et les acteurs de l’eau, et de renforcer le rôle des syndicats de bassin versant. L’enjeu est d’assurer une action plus cohérente et plus rapide sur des territoires où les responsabilités sont aujourd’hui émiettées. 


Forêts publiques françaises : l’édition 2025 des chiffres clés de l’ONF vient de paraître

L’Office national des forêts (ONF) dévoile son édition 2025 des « Chiffres clés », une plaquette annuelle devenue un repère indispensable pour quiconque s’intéresse à la gestion des forêts publiques françaises. Accessible en ligne, ce document offre une vision actualisée et synthétique des principaux enjeux forestiers, mais aussi des actions concrètes menées par l’ONF sur l’ensemble du territoire, de l’Hexagone aux espaces ultramarins. Cette publication permet de mieux comprendre la diversité des missions assurées par l’ONF au nom de l’État. L’édition 2025 met en lumière une réalité désormais incontournable : le changement climatique transforme profondément les forêts françaises. Stress hydrique, dépérissements, attaques parasitaires et risques accrus d’incendies exigent une adaptation rapide des pratiques forestières. La plaquette détaille ainsi les programmes engagés pour renouveler les peuplements fragilisés, favoriser la diversité génétique et introduire des essences plus résilientes. La préservation de la biodiversité reste également au cœur de l’action de l’ONF. L’édition 2025 rappelle l’importance des milieux naturels remarquables – forêts anciennes, zones humides, dunes, mangroves – et présente les efforts menés pour restaurer ou protéger ces habitats. Cela inclut la création d’îlots de sénescence, la gestion adaptée des lisières ou encore l’accompagnement des espèces menacées. L’ONF insiste sur l’enjeu de concilier production, protection et accueil du public. La filière bois occupe une place centrale dans les politiques forestières. La publication fournit des données actualisées sur la mise sur le marché du bois issu des forêts publiques, soulignant son rôle essentiel pour soutenir une économie locale, décarbonée et fondée sur une ressource renouvelable.

 

Pour lire la plaquette 2025 : c’est ICI