Le Petit Journal de deux indissociables : la chasse et l'environnement

Toute l’équipe de « alabillebaude.fr » vous souhaite une excellente année 2026…

Ce qui va changer au 1er janvier 2026 pour la transition écologique et la protection de l’environnement

À compter du 1er janvier 2026, plusieurs mesures majeures entreront en vigueur afin d’accélérer la transition écologique, renforcer la protection de la biodiversité et mieux prévenir les risques environnementaux. Ces évolutions concernent aussi bien la faune sauvage que la gestion des risques, la santé environnementale, la mer et l’économie circulaire.

- Biodiversité : un nouvel arrêté encadrera la protection du loup à partir de 2026. L’espèce conservera son statut protégé, tout en bénéficiant de procédures de régulation simplifiées, à condition que les prélèvements restent compatibles avec un état de conservation favorable. Toute destruction en dehors du cadre réglementaire demeurera strictement interdite et sanctionnée. Concernant l’ours brun, un arrêté attendu dès janvier 2026 précisera les conditions de mise en œuvre de mesures de conditionnement aversif pour les individus présentant des comportements anormaux ou dangereux. Ces mesures, décidées par les préfets, visent à prévenir les interactions négatives avec l’homme tout en respectant la protection de l’espèce.

- Prévention des risques naturels et technologiques : le dispositif Vigicrues poursuit son extension avec l’intégration de huit nouveaux cours d’eau depuis fin 2025, portant le réseau surveillé à plus de 23 600 km. Cette amélioration renforce l’anticipation des crues sur l’ensemble du territoire. Dans les Antilles, de nouvelles exigences de construction entreront en vigueur afin de mieux prendre en compte le risque de vents cycloniques. Elles concerneront notamment les éléments non structuraux des bâtiments, dont les menuiseries. Par ailleurs, une nouvelle procédure de télédéclaration imposera aux industriels et exploitants agricoles de déclarer tout accident ou incident via une plateforme dédiée. Cette mesure vise à améliorer le retour d’expérience et la prévention des risques. En parallèle, les exigences de cartographie des phénomènes dangereux et des réseaux seront renforcées grâce à la transmission de données géoréférencées plus précises.

- Santé-Environnement : le dispositif Certibiocide évolue afin de garantir une utilisation plus responsable des produits biocides. Dès 2026, certains professionnels devront obligatoirement détenir un certificat adapté à leur activité, notamment pour l’utilisation de désinfectants professionnels ou de produits spécifiques. Chaque certificat restera valable cinq ans.

- Mer et pêche : l’Accord des Nations unies sur la haute mer (BBNJ) entrera en vigueur le 17 janvier 2026, marquant une avancée majeure pour la protection de la biodiversité marine au-delà des juridictions nationales. De plus, les pêcheurs de loisir devront désormais s’enregistrer et déclarer leurs captures pour certaines espèces sensibles.

- Économie circulaire : enfin une prime financière encouragera l’incorporation de plastique recyclé dans les produits mis sur le marché. Ce soutien, financé par les filières REP, vise à réduire l’usage du plastique vierge et à stimuler les investissements industriels dans le recyclage.


L’état du marché des armes de chasse en France

Le marché français des armes de chasse se caractérise par un paradoxe : une pratique profondément enracinée dans la culture et l’histoire du pays, mais confrontée à une baisse progressive du nombre de chasseurs. Aujourd’hui, la France compte environ un million de chasseurs, soit moitié moins qu’il y a quarante ans. Malgré cette érosion, le marché reste actif, porté par des pratiquants attachés à un équipement de qualité et respectueux des normes de sécurité et de réglementation en vigueur. Les armes de chasse, qu’il s’agisse de fusils à canon(s) lisse(s) pour le petit gibier ou de carabines à canon(s) rayé(s) pour le grand gibier, représentent l’un des segments économiques les plus significatifs de la filière, complétés par les munitions et accessoires spécialisés. La distribution repose principalement sur les armureries spécialisées, offrant conseil, entretien et services, tandis que la production nationale reste limitée et largement complétée par des importations en provenance d’Italie, de Belgique, d’Allemagne ou d’Europe centrale. Les fabricants français historiques subsistent, mais occupent des niches, souvent sur le haut de gamme ou les modèles traditionnels. Ces dernières années, le marché a été marqué par plusieurs tendances notables. Les chasseurs, bien que moins nombreux, ont tendance à investir davantage dans leur équipement, privilégiant précision, fiabilité et longévité. Les carabines modernes, l’optique de tir et les accessoires associés connaissent ainsi une croissance soutenue. Parallèlement, les évolutions réglementaires et environnementales façonnent la demande : la transition vers des munitions sans plomb, notamment pour la chasse en zones humides, contraint les fabricants et distributeurs à adapter leur offre, tandis que certains calibres polyvalents deviennent de plus en plus recherchés. L’innovation, qu’il s’agisse de munitions alternatives, d’armes modulaires ou d’accessoires ergonomiques, constitue un facteur clé pour maintenir l’attractivité du marché. Le principal défi demeure le déclin du nombre de chasseurs, lié au vieillissement de la population, aux changements sociétaux et à une perception parfois critique de la chasse dans l’opinion publique. À cela s’ajoutent des contraintes réglementaires strictes concernant l’achat, le stockage et le transport des armes, qui peuvent freiner l’entrée de nouveaux pratiquants. Le marché fait également face à la concurrence internationale et à la fragilité de l’industrie nationale, confrontée à des coûts de production élevés et à des volumes limités. Malgré ces contraintes, les perspectives restent globalement stables. Le marché devrait continuer à croître modérément en valeur plutôt qu’en volume, porté par le haut de gamme, la spécialisation et l’innovation. La capacité du secteur à s’adapter aux évolutions réglementaires et environnementales, à moderniser son image et à attirer de nouvelles générations de chasseurs sera déterminante pour son avenir.


En Espagne, le chamois record du monde au cœur d’une réflexion scientifique

À l’occasion de son 75e anniversaire, la « Junta Nacional Homologadora de Trofeos de Caza » (JNHTC) a organisé à Madrid, une rencontre scientifique de haut niveau consacrée à l’évaluation des trophées de chasse et à leur rôle dans la gestion durable de la faune sauvage. Cette journée anniversaire a réuni des représentants des communautés autonomes espagnoles, des scientifiques et des experts de la gestion cynégétique, dans un esprit de dialogue entre tradition et science. La réunion était présidée par Juan del Yerro, président de la JNHTC et conseiller juridique du CIC. Temps fort de la journée, une table ronde animée par Luis de la Peña, vice-président du CIC, a permis d’examiner les fondements scientifiques et l’intérêt opérationnel de la mesure des trophées. Les échanges ont montré que des systèmes d’évaluation rigoureux et standardisés constituent de véritables outils d’aide à la décision pour la gestion des populations de gibier, bien au-delà de leur dimension symbolique. Parmi les exemples évoqués, le chamois record du monde du CIC a occupé une place centrale. Originaire du massif de Fagarae, dans les Carpates roumaines, cet animal fut prélevé le 26 octobre 1934 par le chasseur allemand Adolf Hesshaimer. Mesuré officiellement à 141,10 points CIC, ce trophée demeure aujourd’hui encore une référence mondiale, illustrant l’importance d’une méthodologie précise et d’une documentation fiable pour la valeur scientifique des données cynégétiques. Les participants ont unanimement rappelé que l’évaluation des trophées n’est pas une fin en soi, mais un outil au service de la gestion. En valorisant notamment l’âge des animaux, les systèmes de notation encouragent une chasse sélective, favorable à des populations plus équilibrées et à des prélèvements durables, tant pour les espèces de montagne que pour des espèces adaptables comme le sanglier.


Etat de la PPA dans le monde

En 2025, la peste porcine africaine (PPA) également nommée African swine fever (ASF) dans la littérature internationale, continue de se propager avec des niveaux d’intensité très variables selon les régions du monde. Au total, la maladie a été signalée dans plus de 50 pays ou territoires entre 2024 et 2025, avec près de 15 000 foyers déclarés et plus de 600 000 animaux perdus, principalement des porcs domestiques mais aussi des sangliers. L’Europe reste l’un des foyers les plus actifs. Des pays comme la Pologne, l’Allemagne, la Lituanie, la Lettonie, la Hongrie, l’Italie, la Bulgarie et la Roumanie enregistrent encore des cas, surtout chez les sangliers, malgré une baisse chez les porcs domestiques observée dans certaines zones. En Allemagne, l’infection est désormais présente dans plusieurs Länder, avec des milliers de sangliers testés positifs. Un événement majeur en 2025 a été la réapparition de la PPA en Espagne, dans la province de Barcelone, la première depuis 1994, avec des cas confirmés chez des sangliers morts et des zones de surveillance étendues pour éviter la contamination des élevages. Dans plusieurs pays d’Europe de l’Est, notamment en Pologne et en Roumanie, la maladie persiste en 2025 avec un grand nombre de foyers, notamment chez les sangliers et, dans certains cas, chez les porcs domestiques. L’Asie demeure particulièrement touchée avec le Vietnam qui a signalé un nombre très élevé d’épidémies récentes, (plus de 970 foyers détectés dans plus de 28 provinces et plus de 100 000 porcs affectés), ce qui a encore perturbé sa filière porcine nationale. En Malaisie, la PPA est désormais considérée endémique dans certaines zones de Penang, avec plusieurs fermes touchées et des animaux abattus pour contenir la maladie. Des signalements en Philippines indiquent aussi la présence continue du virus, avec forts impacts économiques locaux. Dans d’autres régions, comme l’Afrique, la surveillance rapportée par l’Organisation mondiale pour la santé animale (WOAH) montre encore des événements sporadiques, mais la couverture est moins systématique. À ce stade, la maladie n’est pas présente en France, qui maintient une campagne de prévention active pour retarder ou éviter toute introduction sur son territoire. La PPA reste donc un problème mondial persistant avec points chauds en Europe et en Asie, nécessitant une vigilance accrue, des mesures de biosécurité renforcées et une surveillance continue pour contenir la propagation du virus.


Pour protéger vos biens : débroussaillez dès maintenant

Les forêts françaises sont aujourd’hui confrontées à un risque croissant d’incendies, conséquence directe du changement climatique et de l’évolution des usages du territoire. Les étés plus longs et plus chauds, les sécheresses répétées et les vents violents fragilisent durablement les écosystèmes forestiers. À ces facteurs climatiques s’ajoute l’extension des zones habitées à proximité immédiate des massifs boisés, augmentant mécaniquement l’exposition des personnes et des biens aux feux de forêt. Si votre habitation se situe près d’un espace naturel, vous êtes donc directement concerné par ce danger. Face à cette menace, le débroussaillement constitue l’une des mesures de prévention les plus efficaces. Cette action consiste à réduire la végétation autour des constructions afin de limiter l’intensité et la propagation d’un incendie. Contrairement aux idées reçues, débroussailler ne signifie pas raser la végétation, mais diminuer la masse de combustible et rompre la continuité entre les arbres, les arbustes et les herbes sèches. Comme le rappelle Christophe Chantepy, expert national Défense des forêts contre les incendies à l’ONF, il s’agit avant tout de créer des zones de discontinuité capables de freiner le feu. Dans les quarante-huit départements français classés à risque, le débroussaillement est une obligation légale pour les propriétaires. Cette réglementation vise à protéger non seulement les habitations, mais aussi les habitants, les secours et les forêts elles-mêmes. En cas de non-respect, des sanctions peuvent être appliquées, mais l’enjeu principal reste la sécurité collective. Des études montrent qu’une maison correctement débroussaillée a beaucoup plus de chances de résister à un incendie qu’un terrain laissé à l’état naturel. Pour accompagner les particuliers dans cette démarche, le site officiel « @jedébroussaille.gouv.fr » met à disposition de nombreuses ressources pédagogiques. Vidéos explicatives, conseils pratiques et interventions d’experts permettent de comprendre précisément les obligations légales et les bonnes pratiques à adopter. Débroussailler aujourd’hui, c’est agir concrètement pour protéger sa famille, son logement et son environnement. Dans un contexte de multiplication des incendies, ce geste simple et accessible s’impose comme un pilier essentiel de la prévention et de l’adaptation au changement climatique. Les collectivités locales, les services de l’État et les citoyens ont un rôle complémentaire à jouer pour faire du débroussaillement une pratique régulière, partagée et durable, capable de réduire les dégâts, de faciliter l’intervention des pompiers et de renforcer la résilience des territoires face aux incendies de forêt futurs annoncés par les scientifiques français experts.


Le ferme du sanglier : courage, ruse et danger

Dur métier que celui de chien à sanglier, surtout lorsqu’il se trouve confronté à une bête noire déterminée, capable d’infliger aux plus hardis des blessures graves, parfois mortelles. Devant les chiens courants, le comportement des sangliers a sensiblement évolué au fil des ans. Longtemps, en période de faible densité, les bêtes noires se déplaçaient sur de très grandes surfaces, allant souvent d’un massif à l’autre. Elles connaissaient donc parfaitement les lieux et leur salut résidait presque exclusivement dans la fuite. Avec les populations que l’on a aujourd’hui, les déplacements sont plus restreints, sauf pour les grands mâles, plus explorateurs et toujours en quête de laies à saillir. Un sanglier chassé reste donc sur son territoire, ne s’aventurant que contraint et forcé à l’extérieur. Ainsi, acculé ou confiant dans ses moyens, il choisit plus souvent de faire face. Cette attitude, appelée le ferme, est une posture classique et redoutée. Elle peut être adoptée par choix, lorsque l’animal refuse de courir, ou par nécessité, lorsqu’il est épuisé, blessé ou bloqué par le terrain. Dans le premier cas, la démonstration est surtout dissuasive : charges d’intimidation, claquements de mâchoires, bousculades. Le sanglier jauge ses adversaires et, s’il le peut, finira par se dégager. Dans le second cas, la défense est acharnée, calculée, et il n’hésite pas à faire payer très cher sa survie aux chiens qui l’assaillent. Et comme l’animal est intelligent, rusé, fin connaisseur de son territoire, il sait parfaitement où est le fourré le plus épais...

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La chasse en 2026 : les grands dossiers sur le chantier...

À la veille de 2026, la chasse en Europe se trouve à un moment charnière, pris entre exigences de conservation de la biodiversité, pressions sociales croissantes et revendications des territoires ruraux. Le chantier le plus structurant reste la révision du statut du loup, emblématique du retour des grands prédateurs sur le continent. La décision européenne d’assouplir sa protection, en le faisant passer de « strictement protégé » à « protégé », consacre le succès biologique de l’espèce, mais ouvre un débat politique majeur sur la gestion de la cohabitation avec l’élevage. Les réponses nationales sont contrastées : l’Espagne et certaines régions italiennes s’orientent vers des régulations plus actives, tandis que l’Allemagne demeure prudente. Cette évolution illustre une tendance plus large : la montée d’une gestion différenciée, adaptée aux réalités locales, mais encadrée par le droit européen. Parallèlement, la chasse des oiseaux migrateurs constitue un autre front sensible. La remise en question de pratiques jugées non sélectives, notamment en France et en Italie, expose plusieurs États à des contentieux européens au titre de la directive Oiseaux. Les débats autour de la tourterelle des bois, du fuligule milouin ou de certaines espèces de limicoles montrent combien la chasse devient un indicateur de la capacité des politiques publiques à s’appuyer sur des données scientifiques robustes. L’Union européenne promeut désormais une gestion adaptative fondée sur les suivis de population, les quotas et les moratoires temporaires, au détriment d’approches traditionnelles plus figées. En toile de fond, la question de l’harmonisation reste ouverte : malgré des initiatives régionales comme au Benelux, la diversité des cadres juridiques nationaux demeure forte, révélant les limites d’une politique cynégétique pleinement intégrée à l’échelle européenne...

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Propagation des espèces non indigènes

Les introductions d’espèces non indigènes et leur propagation à grande échelle transforment profondément la biodiversité, les interactions entre espèces, ainsi que le fonctionnement et les services des écosystèmes terrestres, aquatiques et marins. Comprendre les mécanismes qui permettent à certaines espèces introduites de se propager est donc un enjeu central pour la science des invasions, mais aussi pour la gestion et les politiques environnementales. La propagation représente l’étape clé par laquelle une introduction ponctuelle devient une invasion biologique. Elle résulte de l’interaction entre dispersion, recrutement et établissement, à différentes échelles, spatiales et temporelles. Ces processus sont influencés par des facteurs évolutifs et anthropiques, et varient fortement selon les groupes biologiques (animaux, plantes, champignons ou agents pathogènes). Chez les animaux, la dispersion repose sur une grande diversité de mécanismes. Elle peut être active, comme le vol, la nage ou la locomotion terrestre, ou passive, par le vent, les courants, les transports ou les activités humaines. Les oiseaux et certains insectes peuvent, eux, parcourir de longs trajets rapidement, tandis que les mammifères terrestres et les reptiles se dispersent le plus souvent sur des distances limitées, parfois facilitées par le transport humain. Quant aux espèces aquatiques, elles illustrent particulièrement cette complexité, combinant dispersion naturelle, connectivité des milieux et voies artificielles telles que l’aquaculture, l’eau de ballast ou les canaux. Dans de nombreuses espèces, certains individus, plus explorateurs ou plus audacieux, jouent un rôle disproportionné dans l’expansion des fronts d’invasion. Ce « syndrome comportemental de l’invasion » contribue donc à accélérer la propagation et à structurer les dynamiques spatiales des populations envahissantes. En combinant observations, modèles de diffusion, simulations individuelles et outils d’intelligence artificielle, la science progresse vers une meilleure capacité à mesurer, modéliser et anticiper la propagation des espèces non indigènes, et cette compréhension est essentielle pour orienter les stratégies de prévention, de gestion et de conservation face aux changements environnementaux globaux.


La semaine en bref...

Aisne : les adieux du directeur de la FDC ont eu lieu vendredi dernier, devant un parterre de 125 invités, à NaturAgora. Bruno Doyet était entré à la fédération comme simple stagiaire, il y a 39 ans. Tour à tour, élus, partenaires et collaborateurs ont salué le parcours d’un homme discret mais déterminé, reconnu pour sa rigueur et son sens du dialogue. Entré par la petite porte, Bruno Doyet a gravi tous les échelons jusqu’à la direction, accompagnant les profondes mutations du monde cynégétique. Défenseur d’une chasse responsable, il a su moderniser la fédération tout en préservant ses valeurs. Très ému, il a remercié ses équipes « pour leur engagement et leur fidélité », avant de passer le relais avec sérénité.

 

- Aube : Ces dernières semaines, les agents de l’OFB ont mené plusieurs opérations de sensibilisation et de contrôle visant à renforcer la sécurité à la chasse. Ces actions s’inscrivent dans une campagne nationale mobilisant près de 1 700 agents sur l’ensemble du territoire, avec pour objectif de prévenir les accidents et de rappeler les règles essentielles aux chasseurs. Dans l’Aube, onze infractions liées à la sécurité y ont été constatées, notamment concernant le port obligatoire du gilet fluorescent, le respect des angles de tir à 30 degrés, l’identification formelle du gibier avant le tir ou encore le transport sécurisé des armes. Depuis le début de la saison de chasse 2025-2026, l’OFB recense au niveau national 54 accidents de chasse, dont trois mortels. Ces contrôles visent avant tout à renforcer la prévention et la responsabilisation sur le terrain.

 

- Eure : l’ONF a procédé à une réduction de la hauteur du chêne Leguay, arbre remarquable situé en forêt domaniale de Bord-Louviers. Âgé d’environ 350 ans, ce chêne figure parmi les plus anciens de la forêt, mais il présente aujourd’hui des signes avancés de dépérissement liés à l’attaque de champignons lignivores. Implanté à proximité immédiate de deux routes publiques, l’arbre constituait un risque pour la sécurité des usagers. Après un test de traction réalisé début 2025 par un expert Arbre Conseil®, les facteurs de stabilité observés n’ont pas permis de maintenir l’arbre en l’état. L’ONF a donc opté pour une réduction du houppier afin de limiter la prise au vent et le risque de chute de branches. Cette intervention vise à préserver cet arbre à forte valeur patrimoniale et à éviter son abattage. Les branches coupées ont été laissées sur place pour enrichir le sol et favoriser la biodiversité locale.

 

- Indre : le 13 décembre 2025, la commune de Lye, dans l’Indre, a accueilli pour la première fois une épreuve nationale de chasse pratique aux chiens d’arrêt et leveurs, organisée par l’association Challenge national chasseurs de France. L’événement a rassemblé 72 chiens et leurs conducteurs, venus de toute la France, et mobilisé 34 juges chargés d’évaluer les prestations sur le terrain. Au cœur de cette compétition, la relation entre le chasseur et son chien, mais aussi le respect strict de critères techniques exigeants : quête, arrêt, sagesse au tir, conduite, obéissance et efficacité en situation réelle de chasse. Le territoire de Lye, reconnu pour la qualité de ses milieux naturels et la richesse de son gibier, a offert un cadre idéal pour cette épreuve, salué unanimement par les participants et les juges. La manifestation s’est déroulée en présence de Willy Schraen, président de la Fédération nationale des chasseurs, soulignant l’importance de cet événement pour la promotion d’une chasse responsable, fondée sur le travail du chien et la pratique éthique sur le terrain. C’est un chasseur du Maine et Loire, Laurent Le Seigneur qui a remporté le titre en tir à l’arc lors de cette finale nationale, avec sa chienne, Texas Des marais Chaslerie...

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Brigitte Bardot (1934–2025) : disparition d’une icône, héritage et avenir de sa fondation

Brigitte Bardot, figure emblématique du cinéma français et militante passionnée pour la cause animale, est décédée à l’âge de 91 ans, a annoncé la Fondation Brigitte Bardot dans un communiqué. Révélée dans les années 1950 grâce à des rôles inoubliables dans des films comme Et Dieu… créa la femme ou Le Mépris, Brigitte Bardot a marqué l’histoire du cinéma par sa présence, son indépendance et sa capacité à incarner une femme moderne, libre et rebelle. Après une carrière cinématographique exceptionnelle, elle avait choisi de quitter les plateaux dès 1973 pour se consacrer entièrement à la défense des animaux, cause qui devint la passion et la mission de sa vie. Née à Paris en 1934, elle fut non seulement une actrice adulée mais aussi une personnalité qui suscita admiration et controverse. Après sa retraite d’actrice, Bardot consacra son énergie et sa notoriété à faire évoluer la conscience collective sur la condition animale. En 1986, elle fonda la Fondation Brigitte Bardot, devenue au fil des décennies une structure essentielle de la protection animale en France, engagée dans les sauvetages, les campagnes de sensibilisation et le soutien aux refuges pour animaux maltraités. La vie privée de Bardot, souvent très médiatisée, fut marquée par plusieurs mariages et par l’attention portée à son fils unique, Nicolas Jacques Charrier, fruit de son union avec l’acteur Jacques Charrier. Ce dernier est décédé en septembre 2025 à l’âge de 88 ans, peu avant la disparition de Bardot, privant ainsi sa famille d’un autre visage important de son histoire personnelle...

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Loups du Bassigny : attaque sanglante dans la nuit de Noël...

Dans la nuit du 24 au 25 décembre, sur une pâture située entre Sarrey et Chauffourt (Haute-Marne), sur 28 brebis présentes, 24 gisaient au sol, mortes ou agonisantes. Vingt avaient été tuées durant la nuit, quatre autres ont dû être euthanasiées en raison de blessures irréversibles. Les constats réalisés quelques heures plus tard par les agents de l’OFB ne laissent place à aucune ambiguïté : l’attaque est imputable au loup. « Quand je suis arrivé, j’ai tout de suite compris que tout le troupeau y était passé... » a déclaré Gabriel Binon, salarié du GAEC Brebis Green. Les brebis solognotes, toutes pleines et destinées à agneler en début d’année, portaient des morsures profondes à la gorge, à la cuisse ou sous le ventre. Les images de la caméra de surveillance installée sur place montrent un loup isolé, actif aux alentours de 4 h 30 malgré les systèmes de protection mis en place (grillage, fil barbelé et clôture électrique sur secteur). Rappelons que depuis le début de l’année, 787 moutons ont été tués ou euthanasiés en Haute-Marne, tous dans le périmètre du Bassigny. L’attaque de Sarrey en constitue le pic le plus brutal. C’est dans ce contexte de tension extrême qu’interviennent aujourd’hui les résultats génétiques inédits révélant la composition et l’origine de la meute du Bassigny, marquant une nouvelle étape dans l’installation durable du loup en zone de plaine, et ravivant plus que jamais, le conflit avec le monde de l’élevage. Des analyses génétiques ont été menées à la suite de prélèvements de crottes laissées par la meute de loups installée dans le Bassigny, à cheval notamment sur la Haute-Marne, les Vosges et la Meuse. Ces échantillons ont été collectés par les agents de l’OFB, puis transmis au laboratoire spécialisé ANTAGEN, situé à Grenoble, référence nationale pour les analyses ADN de la faune sauvage. Une première série de résultats a été validée le 11 décembre dernier. Ces analyses ont permis d’identifier plusieurs profils génétiques distincts au sein de la meute : « Sur les neuf individus détectés, six ont pu être formellement identifiés », précise l’OFB. Parmi eux figurent deux jeunes mâles, ainsi que deux jeunes individus distincts dont le sexe n’a pas encore pu être déterminé, l’ADN étant incomplet pour cette caractérisation. Une femelle a également été identifiée, sans que les analyses actuelles ne permettent de dire s’il s’agit de la femelle adulte reproductrice ou d’une jeune femelle. Des résultats complémentaires sont attendus courant janvier afin d’affiner ces données. L’élément majeur de cette analyse réside toutefois dans l’identification génétique d’une louve adulte d’origine germano-polonaise, appartenant à la lignée dite W1. Il s’agit d’une première en France. « À ce stade, seuls des mâles de cette lignée avaient été détectés sur le territoire national », rappelle l’OFB, tout en restant prudent : « Cela ne signifie pas qu’il n’existe pas d’autres femelles germano-polonaises en France, mais simplement qu’elles n’ont pas encore été génotypées ». La présence de cette femelle vient confirmer la composition du couple reproducteur observé fin août 2025, lorsqu’une vidéo avait révélé un couple de loups adultes accompagné de sept louveteaux issus d’une même portée, nés à la fin du printemps. Il avait alors été établi que le mâle présent dans le secteur de Poissons depuis 2022 s’était déplacé dans le Bassigny. Ce mâle est déjà bien connu des services de suivi : il est d’origine italienne, appartenant à la lignée W22. Chez le loup, la lignée W1 est considérée comme génétiquement dominante. Ainsi, si la femelle adulte reproductrice est bien celle d’origine germano-polonaise, l’ensemble des jeunes issus de ce croisement porteront cette lignée. En France, le premier loup W1 avait été identifié en Lozère en 2017, puis dans les Vosges en 2020 et en Haute-Saône en 2022, exclusivement des mâles jusqu’à présent. La situation observée en Haute-Marne constitue donc un cas inédit : la première présence certifiée d’une femelle W1 sur le territoire national, dans un contexte qui marque également la première reproduction avérée de loups en zone de plaine depuis près de trente ans en France. Mais cette avancée scientifique intervient alors que la pression sur l’élevage s’intensifie...