La situation sanitaire au regard de l’influenza aviaire hautement pathogène (IAHP) en France s’est encore détériorée, et a même empiré au cours des dernières semaines. Dans la faune sauvage le nombre de cas a aussi fortement progressé en France métropolitaine et en Europe. Le risque de contamination s’est donc accru du fait de la baisse des températures et de l’activité migratoire des oiseaux sauvages qui va s’amplifier. Alors que les petits passereaux disparaissent des jardins, d’autres espèces sont touchées, ce qui a amené l’ANSES à tirer la sonnette d’alarme après l’euthanasie, fin décembre, d’un chat domestique touché par le IAHP. L’animal vivait dans une habitation située à proximité d’un élevage de canards, également touché et entièrement abattu. L’exécutif a bien tenté, la semaine dernière, de rassurer à ce sujet, mais la crainte demeure chez les éleveurs, que cette dernière information ne va pas rassurer : on vient d’apprendre en effet qu’en Espagne, un élevage de visons était touché par la grippe aviaire. Le virus H5N1 fait redouter l’apparition d’une nouvelle pandémie en Galicie. « C’est en octobre 2022 que des visons d’un élevage espagnol ont commencé à mourir » rapporte la revue « Sciences », confirmant que les autorités sanitaires ont d’abord cru à une infection au Sars-CoV-2, le virus responsable du Covid-19. Mais très vite, les agents dépêchés sur place ont conclu à une infection au H5N1, le virus de grippe aviaire qui fait rage depuis 2022. En réponse, « 50 000 visons ont été abattus et leurs carcasses détruites ».